PEUPLES AUTOCHTONES ET DROIT AU
DEVELOPPEMENT AU CAMEROUN : cas des pygmées
baka de l'Est Cameroun
Année académique 2009-2010
Mémoire rédigé et soutenu
publiquement en vue de l'obtention du Master droits de l'homme et action
humanitaire
Par :
KOLOKOSSO O. Marielle
Licence en Sciences Sociales
Sous la direction de :
Pr. Bernard-Raymond GUIMDO DONGMO
Agrégé des Facultés de
droit
Maître de conférences à
l'Université de Yaoundé II-Soa
Maître de conférences à
l'Université Catholique d'Afrique centrale
DEDICACE
A
notre grand-mère bien
aimée,
Mme BOUAGNIMBEKE née
BEHEMI Odile
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a connu le concours de
plusieurs personnes qu'il convient de remercier à juste titre.
- Au Seigneur Dieu Tout Puissant qui nous a donné la
vie, le mouvement et l'être et sans qui ce travail n'aurait pas vu le
jour ;
- Au Pr. GUIMDO pour sa disponibilité, son sens
critique et pour avoir accepté de diriger ce travail ;
- Au Pr BOUKONGOU, qui nous a offert l'opportunité de
recevoir une formation en droits de l'homme à l'APDHAC et pour tous les
moyens mis à notre disposition pour notre réussite ;
- A M. BIGOMBE LOGO Patrice dont les conseils ont
été bénéfiques et déterminants pour la
réalisation de cette étude ;
- A Mme AYE MONDO Hélène et M. OMGBA Magloire,
pour leur disponibilité et leur accueil à Abong Mbang, à
Missoumé et à Kwamb;
- A nos parents M. et Mme KOLOKOSSO A BEDIANG, pour leur
amour, attention et dévotion à notre endroit, qui ne
ménagent aucun effort pour notre épanouissement et notre
réussite ;
- A toute notre famille, particulièrement à M.
et Mme NDAYI MPINDA pour leur abondante assistance et à M. MEFOUTE
BADIANG Alphonse, pour l'apport considérable fourni pour ce
travail ;
- A nos amis les plus chers, pour les prières et les
encouragements, en particulier à MBALLA AMBELA Pierre Claude et NGUEULEU
Isidore ;
- A nos camarades pour l'ambiance maintenue tout au long de
l'année et pour toutes les expériences partagées.
RESUME
Les peuples autochtones font partie de la tranche de la
population mondiale la plus pauvre. De ce fait, la Communauté
internationale toute entière lutte pour l'amélioration de leurs
conditions de vie par le biais du développement. En effet, le droit au
développement, droit de la troisième génération,
est intimement lié à la lutte contre la pauvreté et
apparait comme la solution pour améliorer les conditions de vie des
peuples autochtones en général et des pygmées baka en
particulier. Toutefois, les textes internationaux qui consacrent le droit au
développement au profit des pygmées baka exigent que les acteurs
du développement intègrent pleinement la dimension liée
à leur dignité humaine dans la réalisation de leur
développement, au même degré que celle ayant trait à
l'accès au bien être.
Le Cameroun reconnait un droit au développement aux
pygmées baka, en tant que citoyens camerounais. De ce fait, un certain
nombre de prérogatives leur sont reconnues. Or, les pygmées baka
de par leurs particularités nécessitent une protection
spéciale, pour que le droit au développement soit pleinement
réalisé à leur profit. Sans cette protection, sa mise en
oeuvre devient difficile et partielle. En observant les pygmées baka de
Missoumé, l'on constate que la primauté est accordée
à l'accès au bien être, négligeant de ce fait la
dimension liée à leur dignité humaine. Les
conséquences immédiates sont l'acculturation qu'ils subissent et
la dépendance qu'ils développent vis-à-vis des donateurs.
La mise en oeuvre du droit au développement au profit des pygmées
baka de l'Est s'avère donc limitée, et nécessite que des
réformes soient au plus tôt adoptées pour que ce peuple
puisse jouir du développement, dans le respect de ses
spécificités.
Mots clés :
Développement, Peuples autochtones, pygmées baka, droit au
développement, acculturation, protection, Cameroun,
spécificités culturelles, dignité humaine, lutte contre la
pauvreté.
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