1.4.3- REGIME MIXTE OU
AUBURNIEN
En 1816, dans la prison d'Auburn (Etat de
New York), les autorités ont décidé, devant les obstacles
rencontrés dans l'application des régimes
précédemment cités, de mettre au point un nouveau
système d'emprisonnement : un tel régime d'emprisonnement
cellulaire a l'isolement se fait seulement la nuit. Rappelant la vie en
liberté où les hommes sont en contact le jour et rentrent chez
eux la nuit pour se reposer, ce régime est beaucoup moins
débilitant. Il n'admet pas la communication entre les détenus,
pour éviter la corruption.
1.4.4- REGIME PROGRESSIF OU
IRLANDAIS
Ce système considère la privatisation de
liberté non pas comme une fin en soi mais comme un moyen de
réadaptation progressive, un moyen de préparation graduelle au
retour à la vie libre. Imaginé en 1828 par un français
Hyde de Neuville, il a été utilisé pour la première
fois vers 1840 par un capitaine anglais, puis appliqué avec
succès en Irlande par Walter Crofton. C'est ce qui lui vaut
également le nom de régime Irlandais.
Il consiste dans l'application de la peine privative de
liberté en cinq (5) étapes régulièrement
organisées :
1-Période d'observation
Durant la période d'observation le régime
cellulaire est appliqué de manière à faire une
introspection et à prendre conscience de son état. Il s'agit de
créer un choc psychologique conduisant à l'amendement du
délinquant.
2-Période de traitement
Pendant la deuxième phase le
régime auburnien est appliqué. Tenant compte des résultats
obtenus dans la phase précédente, les responsables des prisons
classent les detenus en :
a) Groupe des amendables
b) Groupe des douteux
c) Groupe des inamendables
3-Période adoucie
Les amendables sont rapidement admis à la
troisième phase qui améliore leurs conditions d'existence. Les
douteux qui font des efforts considérables sont progressivement
acheminés vers la troisième phase. Quant aux inamendables ils
reprennent tout le processus. Durant cette période le délinquant
peut bénéficier de la semi-liberté.
4-Période de confiance
Suite à la phase dite
d'amélioration, le détenu entame la quatrième phase dite
de confiance. C'est la préparation à la vie en liberté.
Les conditions de travail sont telles que le détenu oublie qu'il est
privé de sa liberté.
5-Liberté conditionnelle
La dernière phase est celle où
l'on estime que le détenu pour s'être si bien comporté et
ayant prouvé qu'il a atteint le relèvement espéré,
droit à la liberté. Il est alors autorisé à aller
vivre chez lui comme tout citoyen mais doit aviser l'administration
pénitentiaire de tous ses déplacements et ce, jusqu'à
l'obtention de la liberté définitive.
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