WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Plaidoyer pour le respect des droits détenus. Cas de la juridiction des Cayes à  Haà¯ti.

( Télécharger le fichier original )
par Roosevelt LOUIS
Université publique du sud aux Cayes (UPSAC) Haà¯ti -  Licence en droit 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.5 - LE SYSTEME PENITENTIAIRE HAITIEN

En Haïti, pour la majeure partie de leur existence, les prisons haïtiennes ont été administrées par les forces Armées d'Haïti. Sous le contrôle militaire, les prisons haïtiennes, dont certaines datent de l'occupation américaine, et même parfois de l'époque coloniale française, tombèrent dans un état de délabrement extrême.

A l'avènement du gouvernement Duvalier en 1957, voire avant, la détention illégale de prisonniers politiques sans aucune forme de procès devint la règle. Ceux-ci étaient systématiquement écroués sans que le moindre dossier ne soit instruit. Les prisonniers de droit commun étaient, sur le plan procédural tout du moins, un peu mieux lotis. Cependant, alors que les gouvernements et les coups d'Etat se multipliaient dans le sillage de la chute des Duvalier en 1986, les prisons se vidèrent à plusieurs reprises, compromettant sérieusement le maintien des dossiers et les contrôles judiciaires prévus au titre du code d'Instruction Criminelle.

En septembre 1994, durant l'intervention multinationale visant à rétablir dans ses fonctions le président Aristide qui avait été renversé par l'armée en 1991, les portes de certaines prisons furent forcées et les détenus libérés. Profitant du chaos et des désordres causés, d'autres détenus sont parvenus à s'échapper par leurs propres moyens. Les forces armées multinationales ont procédées à quelques arrestations, mais il n'y a pas eu beaucoup de prisonniers jugés.

De 1994 à février 1996 se sont succédées toute une série d'interventions de courte durée visant à améliorer l'état des prisons sous l'égide des forces armées américaines. Des experts de la communauté internationale se sont rendus dans les prisons et ont formulé des recommandations à l'attention de la jeune administration pénitentiaire.

En 1995, le Président Aristide procédait à la dissolution de l'armée et fondait l'Administration Pénitentiaire Nationale (APENA).

La reforme du système pénitentiaire fut entamée cette même année. Toutefois, suite à un très bref débat, un décret présidentiel en date du 24 avril 1997 intégra la Police Nationale d'Haïti (PNH) à l'Administration Pénitentiaire Nationale, qui fut alors renommée Direction de l'Administration Pénitentiaire (DAP). Conforment à la constitution de 1987, la DAP fut placée dans une section spéciale des forces de police qui dépend du Ministère de la Justice, au mépris des normes internationales séparant institutions policières et pénitentiaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984