1.8.2. LES
CARACTERISTIQUES ET LES EFFETS DE LA REPRESSION FINANCIER
1.8.2.1 Les caractéristiques
de la répression financière
Globalement la situation de la répression
financière est définie par :
-un plafonnement des taux d'intérêt nominaux qui
peuvent entraîner des taux réels négatifs avec un effet
défavorable sur l'épargne financière et les
décisions d'investissement.
-Un contrôle quantitatif et une allocation
sélective du crédit vers les secteurs de production, les
régions où les activités considérées par le
gouvernement comme prioritaires (souvent à des taux
d'intérêt préférentiels).
-Des réserves obligatoires minimums constituées
sur les dépôts bancaires qui peuvent varier selon les instruments
financiers et les institutions financières permettant à l'Etat de
financer son déficit budgétaire à faible coûts.
-Un contrôle direct par l'Etat d'une partie du
système bancaire avec des décisions de prêts guidées
par des facteurs politiques plutôt que par des considérations
d'efficacité.
-Une allocation forcée des actifs ou des prêts
aux secteurs publics par les banques privées commerciales. Un exemple
courant est l'utilisation des ratios de liquidités qui obligent les
banques à détenir une proportion donnée de leurs actifs
sous la forme de dette publiques.
Cette répression financière, selon Mc kinnon et
Shaw et leurs héritiers conduit à un ralentissement de la
croissance économique.
1.8.2.2 Les effets de la répression
financière
On peut aussi résumer ainsi les effets de la
répression financière : Si l'Etat fixe arbitrairement les
taux d'intérêt réels (via la fixation des taux
d'intérêt nominaux servis et/ou demandés par les banques)
au dessous de leurs valeurs d'équilibre de marché, il
réduit la croissance économique dans la mesure
où :
-cela réduit la quantité de fonds disponibles
pour l'investissement via la baisse des dépôts bancaires ;
-cela affecte la quantité de l'investissement via la
modification de comportement des intermédiaires financiers. Comme le
souligne Shaw, « les plafonnements effectifs à la baisse des
taux créditeurs réels intensifient l'aversion pour le risque et
la préférence pour la liquidité des
intermédiaires.
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