SECTION II : OBSERVATIONS DU
STAGE
Cette section est consacrée aux concepts
« dégradation et rançonnement » et aux
activités des différentes structures visitées ayant trait
à l'étude de l'analyse des entraves du transport routier.
Paragraphe 1 : La
dégradation de l'infrastructure et la multiplicité des postes de
contrôle routier.
I- La dégradation de
l'infrastructure
A- Description des infrastructures
routières
Au Bénin la route constitue le mode de
transport le plus dominant. Le réseau routier national de notre pays
comprenait jusqu'en 2001 :
ü 10 anciennes Routes Nationales d'une longueur de 1247
km :
§ RN1 : Ouidah - Tori Bossito - Allada
§ RN2 : Comè - Lokossa - Dévé -
Aplahoué
§ RN2 bis : Lokossa - Dogbo - Azovè
§ RN2i : Zounhoué - Athiémè -
Frontière Togo
§ RN3 : Zian - Sakété - Pobè -
Kétou
§ RN4 : Akpro Missrété - Adjohoun -
Affamè - Bonou - Dasso - Sagon - Covè
§ RN5 : Tchaourou - Alafiarou -
Bétérou
§ RN6 : Djougou - N'dali - Nikki
§ RN7 : Korontières - Boukoumbé -
Carrefour RNIE3
&Natitingou - Pehunco - Kouandé -
Fôbouré - Guessou sud
§ RN8 : Djougou - Pehunco - Kérou -
Banikoara
§ RN9 : Frontière Togo - Datori - Cobly -
Taïacou - Tanguiéta
§ RN10 :
Nikki-Kalalé-Gaouenzi-Néganzi-Ségbana
et
ü 7 Routes classées Nationales Inter- Etats
totalisant une longueur de 2178 km :
§ RNIE1 : Frontière Togo - Hillacondji -
Godomey - Sèmè - Frontière Nigéria ;
§ RNIE2 : Epine dorsale du réseau routier
Cotonou - Dassa-Zoumè - Parakou -Malanville ;
§ RNIE3 : Bretelle de l'épine dorsale
Dassa-Zoumè - Savalou - Djougou - Natitingou - Porga ;
§ RNIE4 : Frontière Togo - Aplahoué -
Azovè - Abomey - Kétou - Illara - Frontière
Nigéria
§ RNIE5 : Frontière Doumè(Togo) -
Tchetti - Savalou - Logozohè - Savè - Okéowo -
Frontière Nigéria
§ RNIE6 : Frontière Ouaké (Togo) -
Djougou - N'dali - Nikki - Chicandou - Frontière Nigéria ou
Djougou - Parakou - Pèrèrè - Nikki
§ RNIE7 : Frontière Burkina -
Kérémou - Banikoara - Kandi - Ségbana - Frontière
Nigéria.
A partir de 2001 et suivant le décret
N°2001-092 du 20 Février 2001, le réseau
routier national du Bénin a augmenté et comporte un
linéaire total de 6076 km réparti comme suit :
ü 7 routes classées nationales inter-Etats
totalisant une longueur de 2178 km et
ü 39 routes classées nationales d'une longueur de
3898 km.
A ce réseau s'ajoutent des voies urbaines
d'une longueur de 55,60 km (dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo) et
certaines pistes de dessertes rurales aménagées.
Au total à ce jour, le réseau routier
à charge du MDCTTTATP-PR couvre un linéaire d'environ 6076 km de
routes aménagées et entretenues réparties comme
ci-après :
ü 2074 km de routes bitumées ;
ü 4002 km de routes non revêtues (en terre).
A cela s'ajoutent 55,60 km de voirie urbaine (confère
tableau N° 1).
Tableau N°1:
Réseau national béninois
REGION
|
Réseau classé
|
Voirie urbaine
|
Total réseau classé
|
%
|
Bitumé
|
En terre
|
Atlantique Littoral
|
169,59
|
327,80
|
25,40
|
522,79
|
8,53
|
Ouémé-Plateau
|
202,88
|
225,43
|
7,20
|
435,63
|
7,10
|
Mono-Couffo
|
224,64
|
292,91
|
|
477,55
|
7,79
|
Zou-Collines
|
429,96
|
913,60
|
23
|
1366,56
|
22,29
|
Borgou-Alibori
|
568,67
|
1112,03
|
|
1680,69
|
27,41
|
Atacora-Donga
|
479,31
|
1169,01
|
|
1648,32
|
26,88
|
TOTAL
|
2074,05
|
4002,01
|
55,60
|
6131,55
|
100,00
|
Source : Programme d'entretien de la
DGTP
B- Le niveau actuel du
réseau routier
Malgré les nombreux frais engagés non
seulement dans la réalisation mais également et surtout dans
l'entretien du réseau routier, force est de constater que l'état
de ce dernier est encore dégradé et majoritairement passable. Les
divers tableaux et graphiques ci-dessous illustrent bien la
situation :
Tableau N°2: Etat
du réseau routier bitumé au 31/12/ 2010
Niveau de service
|
Route en bitume (en Km)
|
Proportion (en %)
|
Bon
|
1 034,3
|
49,87
|
Moyen
|
725,5
|
34,98
|
Mauvais
|
144,19
|
6,95
|
En chantier
|
170,06
|
8,2
|
Total
|
2 074,05
|
100
|
Source : Statistiques de la
DPSE.
Tableau N°3 Etat du réseau routier en
terre au 31/12/2010
Niveau de service
|
Route en terre (en Km)
|
Proportion (en %)
|
Bon
|
474,19
|
12,26
|
Passable
|
1 873,79
|
48,46
|
Mauvais
|
897,18
|
20,62
|
En chantier
|
756,48
|
18,66
|
Total
|
4002,01
|
100
|
Source : Statistiques de la
DPSE.
Des deux tableaux ci-dessus présentés,
nous pouvons dire que la majeure partie des routes en bitume comme en terre se
trouve dans un état passable de praticabilité et ne peuvent donc
pas contribuer efficacement au développement du secteur.
C- La dégradation
précoce des routes
1-
Définition
Le dictionnaire de Microsoft Encarta 2008
définit la dégradation comme étant le délabrement
qui résulte du manque de soin ou de l'action du temps.
La dégradation d'une route est donc la
détérioration, l'avilissement de cette dernière sous
l'effet de certains facteurs.
On distingue comme indiqué dans la
Stratégie d'Aménagement des travaux publics de la page
« » à la page « », deux
catégories de dégradation des routes :
§ Dégradation des routes revêtues ;
§ Dégradation des routes non revêtues.
1-1 Dégradations sur routes
revêtues
On différencie les
dégradations sur routes revêtues à travers cinq grands
types que sont :
a. Les
déformations
Les déformations sont des dépressions
ou ondulations de la route qui prennent généralement naissance
dans le corps de la chaussée ou dans le sol support et qui se
manifestent sur la couche de roulement. On les différencie suivant leur
forme et leur localisation.
Dans ce type de dégradation, on distingue : les
affaissements, les flaches, les bourrelets, les ornières et plus
rarement les tôles ondulées. Nous rencontrons ce type de
dégradation sur le tronçon Godomey Carrefour - Carrefour Cica
Toyota.
b. Les
fissurations
Les fissurations sont des
fentes de degré plus ou moins important de la route qui affectent la
couche de roulement et même tout ou une partie du corps de la
chaussée. Ce type de dégradation se fait observer sur les axes
Cotonou - Hillacondji ; Comè - Lokossa - Dogbo et Akassato -
Bohicon.
c. Les
arrachements
Ce sont des phénomènes de rupture
d'adhésion entre éléments ou parties de la route suivis
généralement de leur disparition. Ce type de dégradation
n'affecte que la couche de roulement au début de son apparition, mais
peut s'aggraver en affectant les couches sous-jacentes au revêtement. Il
se caractérise par le décollement, le désenrobage, le
plumage, le peignage, la pelade et les nids-de-poule. Ce type de
dégradation est rencontré sur l'axe
Parakou-Wèwè-Djougou et sur l'axe Akassato-Bohicon.
d. Les remontées de
matériaux
Les remontées de
matériaux sont l'apparition de matériaux ou d'eau à la
surface du revêtement en l'affectant ; ce phénomène peut
soit provenir des couches inférieures, soit se manifester à
partir même de la couche de roulement (cas du ressuage). On pourra citer
au nombre de ces désordres, les remontées d'eau ou de boue, le
ressuage (séparation d'une phase liquide au cours du chauffage d'un
alliage) et les boursouflures. Le ressuage s'observe sur l'axe
Lokossa-Dogbo-Abomey.
e. Les usures de la couche de
roulement
En dehors des
dégradations dues au vieillissement et à la fatigue du corps de
chaussée qui affectent le revêtement, il existe même l'usure
de cette couche de roulement par frottement caractérisée par une
perte de matériaux. On distingue le glaçage (lissage), les
têtes de chat et l'usure de la signalisation horizontale (lorsqu'elle
existe).
1-2 Dégradations sur routes non
revêtues
On différencie les dégradations sur
routes non revêtues à travers trois (3) grands groupes ou familles
qui sont :
a. Les
déformations
Les déformations sont des dépressions
ou ondulations de la route qui prennent généralement naissance
dans le corps de la chaussée ou dans le sol support et qui se
manifestent sur la couche de roulement : on les différencie suivant leur
forme et leur localisation ; on distingue : les ornières, les flaches,
la tôle ondulée, les déformations dans les rivages. Ce
phénomène s'observe sur les routes non revêtues
après les pluies.
b. Les
arrachements
Ce sont des phénomènes de rupture
d'adhésion entre les éléments ou parties de la route
suivis généralement de leur disparition. Ce type de
dégradation n'affecte que la couche de roulement au
début de son apparition mais peut s'aggraver en touchant les
couches sous-jacentes. On distingue les désordres suivants :
les arrachements avec profil "w", le ravinement (formation de sillon dans le
sol par les eaux de ruissellement), les nids-de- poule (petites
cavités ou trous dans la chaussée).
c. Les usures de la couche
de roulement en graveleux et des accotements
En dehors des dégradations dues au
vieillissement et à la fatigue du corps de chaussée qui affectent
la couche de roulement, il existe aussi l'usure de cette couche de roulement
par frottement et qui se caractérise par la perte de matériaux.
On y distingue l'usure de la couche de roulement et l'usure des accotements
(espace aménagé entre la chaussée et le fossé).
Les différents types de dégradation
relevés sur l'axe Akassato-Bohicon et présentés en annexe
N°4 témoignent de l'existence effective des dégradations qui
sont des obstacles au développement du transport routier au
Bénin.
2- Les causes
Un certain nombre de facteurs sont
à la base de cet obstacle que représente la dégradation.
Au nombre de ces derniers, nous pouvons citer :
2-1- Le trafic conjoncturel
sans cesse croissant observé sur les routes
Ce facteur est assez important dans le
phénomène de dégradation en ce sens que les routes,
dimensionnées pour supporter un nombre, une fréquence de trafic
donné, reçoivent au fil des années et au fur et à
mesure que les activités économiques se développent un
trafic très élevé. Le tableau suivant représente le
trafic moyen journalier sur l'axe Godomey- Bohicon de 2004 à 2009.
TABLEAU N°4 : Résultats des
comptages manuels de trafic sur le tronçon Godomey - Bohicon de 2004
à 2009
ANNEE
|
VOITURE PARTIC
|
CAMION
NETTE
|
MINI
BUS
|
AUTO
CAR
|
CAMION LEGER
|
CAMION LOURD
|
ENSEMBLE ARTICULE
|
DEUX ROUES
|
TOTAL
GLOBAL
|
2004
|
9 454
|
1 533
|
492
|
95
|
306
|
77
|
856
|
0
|
12 813
|
2005
|
8 482
|
1 378
|
435
|
103
|
259
|
793
|
828
|
0
|
12 278
|
2006
|
9 004
|
1 231
|
424
|
414
|
51
|
845
|
77
|
4 022
|
16 068
|
2007
|
10 053
|
1 284
|
632
|
316
|
227
|
906
|
106
|
2 991
|
16 515
|
2008
|
13 127
|
1 692
|
929
|
305
|
414
|
1 379
|
190
|
8 661
|
26 697
|
2009
|
11 517
|
1 661
|
1 038
|
209
|
638
|
1 613
|
293
|
11 082
|
28 051
|
Source : Statistiques de la DPSE
Le relevé des comptages sur l'axe
Akassato-Bohicon permet de connaître le nombre de véhicules
circulant en moyenne par jour sur cet axe.
Le tableau N°4 nous montre que le trafic moyen
journalier a connu une augmentation de 2004 à 2009, il est passé
de 12813 à 28051. Il montre également le nombre important de
véhicules que supporte l'infrastructure en une journée. Par
exemple 13.127 véhicules particuliers et 11.081 véhicules
à deux roues ont circulé en une journée respectivement en
2008 et 2009, ce qui explique l'évolution et la densité du trafic
au fil des années.
2-2- La défaillance du secteur
ferroviaire
L'OCBN est une structure bi-Etatique qui s'occupe de
la gestion du secteur ferroviaire au Bénin. Cette structure ayant le
monopole de transports de marchandises vers le Nord Bénin et le Niger a
connu d'énormes difficultés dans la gestion de ses
activités. Les tableaux suivants montrent respectivement
l'évolution du fret en transit au Bénin pour le Niger et autres
pays de l'hinterland et l'évolution des trafics et chiffres d'affaires
de l'OCBN.
Pays
Année
|
Niger
|
Nigeria
|
Burkina-Faso
|
Mali
|
Autres
|
Total
|
2001
|
513 626
|
402 007
|
14 437
|
28 727
|
48 103
|
1 006 900
|
2002
|
549 693
|
350 560
|
65 044
|
46 969
|
43 282
|
1 055 548
|
2003
|
799 916
|
311 350
|
37 215
|
13 977
|
67 458
|
1 229 916
|
2004
|
671 446
|
416 639
|
25 265
|
424
|
127 919
|
1 241 693
|
2005
|
1 041 253
|
629 282
|
105 785
|
41 978
|
222 773
|
2 041 071
|
2006
|
1 280 237
|
798 076
|
224 210
|
130 612
|
41 617
|
2 474 752
|
2007
|
1 696 993
|
798 554
|
201 972
|
112 111
|
36 196
|
2 845 826
|
2008
|
2 205 805
|
835 991
|
225 891
|
107 533
|
32 326
|
3 407 546
|
2009
|
2 076 174
|
644 535
|
314 531
|
140 570
|
39 627
|
3 215 437
|
Tableau N°5: Fret en transit par pays
au départ du port de Cotonou (en tonnes) de 2001 à
2009
Source : Annuaire Statistique de
la DGTT 2009 Page 61.
Tableau N°6 : Evolution des trafics et
chiffres d'affaires de l'OCBN
TRAFICS
|
CHIFFRES D'AFFAIRES (FCFA)
|
ANNEE
|
FRET (tonnes)
|
VOYAGEURS (Nombres)
|
FRET
|
VOYAGEURS
|
TOTAL
|
1996
|
269 674
|
715 457
|
5 572 440 000
|
1 010 162 000
|
6 582 602 000
|
1997
|
311 355
|
697 877
|
6 947 383 000
|
1 126 985 000
|
8 074 368 000
|
1998
|
340 084
|
699 785
|
7 027 089 000
|
998 517 000
|
8 025 605 000
|
1999
|
250 430
|
700 638
|
4 563 867 000
|
899 464 000
|
5 463 331 000
|
2000
|
155 597
|
577 645
|
2 645 975 000
|
1 008 556 000
|
3 654 531 000
|
2001
|
155 374
|
444 614
|
2 882 918 000
|
876 171 270
|
3 699 089 270
|
2002
|
184 430
|
427 407
|
2 594 963 240
|
705 004 405
|
3 299 967 645
|
2003
|
153 004
|
443 076
|
2 410 907 145
|
782 580 325
|
3 193 487 470
|
2004
|
71 856
|
302 900
|
941 795 695
|
569 717 340
|
1 511 513 035
|
2005
|
51 998
|
117 657
|
644 786 000
|
234 155 000
|
878 941 000
|
Source : Rapport du plaidoyer pour
la relance du transport ferroviaire au Bénin (Lomé du 16 au 18
Novembre 2009, page 5)
Le tableau N°5 nous montre que le fret à
destination du Niger est le plus important et ne cesse d'augmenter au fil des
années en passant de 513 626 tonnes en 2001 à 2 076 174
tonnes en 2009. Cependant le tableau N°6 nous montre que l'OCBN, depuis un
certain temps, ne réalise plus assez de chiffres d'affaires alors que
les textes actualisés de l'OCBN stipulent que tout fret à
destination du Niger doit être transporté par rail et par la route
à partir de Parakou.
La défaillance du secteur ferroviaire a
entraîné le déversement des camions sur les routes. Ces
derniers qui devant attendre le fret à Parakou, sont obligés de
venir charger sous palan au port. La route est ainsi soumise à beaucoup
plus de trafic contribuant ainsi à sa dégradation.
2-3- La mauvaise exploitation de la
route
La route est un instrument indispensable au
développement d'un pays. A cet effet, il faut la préserver et
l'entretenir. Mais au Bénin la protection du patrimoine routier n'est
pas une préoccupation majeure des usagers de la route. Au quotidien, la
route est anormalement sollicitée par les coups de cric, des jantes de
pneus qu'elle reçoit, le suintement de carburants par les
véhicules et surtout avec la charge à l'essieu des gros porteurs.
En effet, ces derniers excèdent les normes réglementaires du
gabarit (4 mètres) et de la charge à l'essieu (11,5 tonnes) en
faisant des surcharges dans le but de transporter un surplus de marchandises
pour leur propre compte ou pour autrui en vue de maximiser leur profit. Tout
cela a malheureusement de nombreuses conséquences non seulement sur
l'infrastructure et le matériel roulant, mais également sur leur
propre vie et celle des usagers. Cette mauvaise pratique est l'une des causes
de la dégradation précoce de la route, du matériel roulant
et constitue un risque permanent d'accidents. Toutes ces pratiques peu
recommandables de la part des usagers ne font qu'accentuer sa
détérioration et ainsi réduire son existence.
Une campagne de pesée du poids total sur la
section Bohicon-Dassa a été réalisée et les
résultats sont présentés dans le tableau
ci-après :
Tableau N°7 : Résultats de la
Campagne de pesée des véhicules poids lourds sur la section
Bohicon-Dassa
Catégorie poids lourd
|
Nombre total Camions pesés
|
Nombre poids lourd en surcharge
|
Taux camions surchargés
|
2 Essieux
|
83
|
39
|
47%
|
3 Essieux
|
9
|
5
|
56%
|
4 Essieux
|
211
|
149
|
71%
|
5 Essieux
|
225
|
161
|
72%
|
6 Essieux
|
62
|
41
|
66%
|
7 Essieux
|
3
|
3
|
100%
|
Total
|
593
|
398
|
67%
|
Source : Point de la mise en
oeuvre du règlement N°14/2005/CM/UEMOA du 22 Juin 2010 relatif au
contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l'essieu dans les
Etats membres de l'UEMOA et de la feuille de route-Chronogramme, Page 30.
2-4- La défaillance observée au
niveau du système d'entretien
L'entretien routier au
Bénin est géré par les acteurs ci-après :
v la DGTP pour la programmation et la supervision des
travaux ;
v l'exécution des travaux est régie par les
DDTTP.
v les PME (Petites et Moyennes Entreprises) pour la
réalisation des travaux d'entretien courant et périodique
v la DET (Direction de l'Entretien Technique) fait des
études techniques et quelquefois pour le compte de la DGTP et
exécute des prestations de surveillance et contrôle des travaux
d'entretien pour le compte du Fonds Routier.
v le Fonds Routier assure la mobilisation des ressources et le
financement des travaux d'entretien routier ainsi que les études y
afférentes.
v la CPMP (Cellule de Passation des Marchés Publics)
vérifie les DAO (Dossier d'Appel d'Offre) et suit la
régularité des procédures de passation des marchés
publics conformément au code des marchés publics.
v la SMTP (Société du Matériel des
Travaux Publics) assure la location des matériels des travaux publics
selon ses disponibilités.
Les besoins d'entretien
d'un réseau peuvent être prédits de manière
relativement exacte à partir d'un ensemble de caractéristiques
structurelles tels que l'âge, le climat, le trafic, les
caractéristiques géométriques, la qualité de la
construction et l'entretien ultérieur. De tous ces paramètres,
l'âge, le trafic et la qualité de la construction sont ceux qui
présentent plus d'importance dans les pays en développement.
En effet, l'âge est important pour les routes
revêtues en raison du fait que leur détérioration est
progressive et ne se remarque presque pas pendant une longue phase initiale,
qui peut englober jusqu'aux deux tiers de la durée de vie de la
chaussée (15 ans). Ce qui fait que le rechargement et le renforcement de
la chaussée peuvent être quelque peu différés tant
que la route reste dans un état passable et n'a pas encore atteint la
phase critique.
Le trafic également est un facteur
déterminant dans les décisions d'entretien dans la mesure
où, plus le trafic supporté par l'infrastructure est dense plus
elle constitue une porte ouverte aux dégradations et nécessitera
un entretien compte tenu des formes de dégradation qu'elle
présente.
A l'évidence, une infrastructure mal
construite connaît une dégradation rapide et
bénéficiera alors d'un entretien.
TABLEAU N°8: Besoins de financement en
entretien routier (en millions de francs) sur la période
2002-2008
Désignation
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Besoins en millions de Francs
|
8944
|
12382
|
18835
|
22833
|
23212
|
28427
|
29640
|
Budget affecté en millions de Francs
|
7136
|
9668
|
14528
|
13599
|
13750
|
17195
|
21643
|
Déficit en millions de Francs
|
1808
|
2714
|
4307
|
9234
|
9462
|
11232
|
7997
|
Source : Stratégie
d'Aménagement et d'Entretien des Routes Classées (DGTP Juillet
2009, Page 9)
GRAPHE N°1 : Comparaison du budget
affecté aux besoins d'entretien et du déficit y
afférent
![](Analyse-des-entraves-au-developpement-du-transport-routier-La-degradation-des-routes-et-la-multip1.png)
A l'analyse de tous ces éléments et du
système de l'entretien routier, il ressort que non seulement les
recettes du FR ne couvrent pas entièrement les besoins d'entretien des
routes mais il se dégage également des faiblesses ou
insuffisances dans le système d'entretien qui se résument comme
suit :
Au niveau de la programmation des
travaux
§ Le retard accusé dans la programmation des
interventions entraîne le retard dans le lancement des diverses actions
devant conduire au démarrage et à l'exécution des travaux
;
§ La fonction suivi-évaluation ne se fait pas ou
se fait de façon très sommaire et les informations requises ne
sont pas fournies à bonne date ;
§ L'absence de matériels d'auscultation des
chaussées et de personnes qualifiées ;
Au niveau de la passation des
contrats
§ Qualité peu satisfaisante des dossiers d'appels
d'offre d'attribution puisque que les critères de
sélection sont moins rigoureux favorisant la participation aux appels
d'offre des entreprises naissantes et non performantes ;
§ Retard dans la conduite du processus de passation des
marchés notamment aux étapes d'obtention d'avis et de non
objection de la DNMP(Direction Nationale des Marchés Publics), de
signature et d'approbation de marchés ce qui occasionne le
démarrage tardif des travaux intervenant souvent à des
périodes inadaptées (saisons de pluies), la non exécution
du contrat à un taux appréciable avant la fin de la campagne.
Au niveau des PME
§ la non maîtrise des obligations contractuelles
par les PME ;
§ la mauvaise organisation de la conduite des chantiers
(méconnaissance de la méthodologie d'exécution des
différentes tâches d'entretien routier) ;
§ capacités matérielles et humaines
limitées.
Ce qui conduit à la mauvaise qualité
des travaux exécutés et au retard dans la livraison des
chantiers.
Au niveau des Bureaux de
Contrôle
§ la non maîtrise de la mission à
assumer ;
§ l'absence des bureaux de contrôle sur les
chantiers pendant le déroulement des travaux ;
§ le manque de rigueur dans le suivi des travaux et dans
l'application des dispositions contractuelles ;
Au niveau des DDTTP (Directions
Départementales des Transports et des Travaux Publics)
L'implication des DDTTP dans l'exécution des
travaux en régie ne leur permet pas d'assurer correctement le rôle
de gestionnaire de réseau et de veiller à un suivi
régulier et rigoureux des travaux confiés aux PME. En outre le
contrôle des prestations des bureaux de surveillance des travaux n'est
pas assuré par les DDTTP. A ces insuffisances s'ajoutent :
§ le manque de suivi des chantiers des PME ;
§ l'absence de contrôle des activités des
bureaux de surveillance ;
§ la mission de gestionnaire de réseau mal
assurée au profit de l'exécution des travaux en régie.
Au niveau de la DGTP
§ insuffisance de suivi des travaux
exécutés aussi bien par les PME que par les DDTTP sur le
terrain ;
§ non tenue des réunions publiques de chantiers
en dehors des visites de réception des travaux ;
§ absence de contrôle de la présence et des
activités de surveillance des bureaux sur le terrain ;
§ manque de rigueur dans l'application des clauses des
marchés notamment celles relatives aux pénalités de retard
et à la résiliation des contrats des entreprises
défaillantes occasionnant ainsi des dérapages dans le respect des
délais contractuels.
Les insuffisances ainsi relevées ne
garantissent pas la qualité des travaux exécutés. Il s'en
suit une fragilité de l'état du réseau malgré les
ressources injectées amenant les usagers à formuler de nombreuses
critiques contre l'Etat.
SCHEMA DU CYCLE DE LA DEGRADATION
TYPES DE DEGRADATION -
Déformations -
Fissures -
Arrachements - Usures
de la couche de roulement
- Remontée de matériaux
|
DETERMINANTS DE LA DEGRADATION
- Qualité de la construction et de l'entretien - Climat
(pluie, gel, ensoleillement) - Trafic (volume, charge par
essieu) - Mauvaise exploitation de la route
|
ENTRETIEN - Curer
les ouvrages de drainage et débroussailler
- Reboucher les fissures et nids de poule -
Réparer les accotements -
Réfectionner / recharger - Renforcer/
réhabiliter la chaussée
- Reconstruire (entretien différé)
|
PERTE DE RESISTANCE
PERTE D'UNI
COUT D'EXPLOITATION ACCIDENTS
TEMPS DE TRANSPORT
DES VEHICULES
- Limitation de vitesse - Perte en
vies humaines - Retard de livraison
- Pièces
détachées - Destruction des ouvrages
d'art - Surcoûts
- Consommation de carburant - Perte de marchandises
- Allongement du temps de transport
- Amortissement des
véhicules
- Main d'oeuvre pour entretien
|
Source : POULIQUEN,
L. « la détérioration des routes dans les pays en
voie de développement » page 48
D- Règlementation en matière de
protection du patrimoine routier
Le gouvernement béninois, pour protéger
le patrimoine routier a mis en place des dispositions pratiques. Au nombre de
ces dispositions nous pouvons citer :
1- le décret N° 2005-601 du 21
septembre 2005 portant conditions de circulation des véhicules de
transport et de préservation du patrimoine routier en République
du Bénin.
Ce décret a pour objet de déterminer
les conditions de circulation des véhicules de transport de marchandises
et de personnes sur les routes ainsi que les mesures visant la protection des
infrastructures routières. Il stipule que tout véhicule de
transport de marchandises et de personnes dont le Poids Total Autorisé
à Charge excède 3,5 tonnes utilisant le réseau routier
national est astreint à la vérification des charges aux postes de
pesage fixes ou mobiles installés sur les axes routiers contre paiement
d'un droit de pesage dont le montant est fixé par arrêté
conjoint des Ministères de la Défense, de la
Sécurité, des Finances et le ministère chargé des
Travaux Publics et des Transports Terrestres. Il indique également les
limites du Poids Total Roulant et du gabarit autorisé pour des
catégories de véhicules données. En cas de non respect de
ces charges et gabarit limites, les forces de sécurité ou les
agents assermentés désignés par le MDCTTTATP-PR ont
qualité pour constater et réprimer la surcharge. Les
véhicules surpris sans autorisation ou en surcharge sont astreints
à se conformer à la règlementation avant leur remise en
circulation et sont soumis aux pénalités ci-
après :
a- Cas d'excédent du Poids Total Roulant du
véhicule :
ü 1 à 10 tonnes ............... 20 000
frs CFA par tonne
ü Plus de 10 tonnes............ 40 000 frs CFA par
tonne à partir de la 11ème tonne
b- Refus délibéré de passer
sur le pont bascule :
90 000 frs CFA indépendamment des autres
mesures coercitives applicables.
c- cas de chargement hors gabarit non
autorisé :
20 000 frs CFA
d- Cas de transformation non autorisée de
gabarit :
90 000 frs CFA, indépendamment des mesures
coercitives applicables.
e- Carburant, huiles ou graisses versées
sur la route bitumée :
20 000 frs CFA d'amende par mètre
carré (pas d'amende inférieure à 20 000 frs CFA) et
paiement du montant du devis de remise en état.
f- Dommage à un ouvrage
d'art :
50 000 frs CFA d'amende par ouvrage (pas d'amende
inférieure à 20 000 frs CFA) et paiement du montant du devis
de remise en état.
g- Dégradations causées à la
chaussée ou à l'accotement (genre poinçonnement ou
grattage important, traces de roues) :
20 000 frs CFA d'amende par mètre
carré (pas d'amende inférieure à 20 000 frs CFA) et
paiement du montant du devis de remise en état.
h- Dommages aux bordures :
10 000 frs CFA d'amende par mètre
linéaire (pas d'amende inférieure à 10 000 frs CFA)
et paiement du montant du devis de remise en état.
i- Encombrements délibérés de
la chaussée et des fossés :
10 000 frs CFA d'amende et dégagement
immédiat des obstacles à la charge du contrevenant.
j- Baraquement dans l'emprise du domaine public le
long des voies :
40 000 frs CFA d'amende et dégagement
immédiat des obstacles à la charge du contrevenant.
Le paiement des pénalités et des frais
de remise en état de la section endommagée ne libère pas
le véhicule en infraction des obligations de mise en conformité
de charge et de gabarit limites autorisés.
Outre cette disposition prise au plan national dans le
but de protéger le patrimoine routier, les pays de l'UEMOA se sont
regroupés pour élaborer le règlement 14.
2- Le règlement N° 14/2005/CM/UEMOA
Tout comme le décret sus-cité, ce
règlement de l'Union Economique Monétaire Ouest Africaine vise
l'harmonisation des normes de limitation de gabarit, de poids et de charge
à l'essieu des véhicules lourds de transport de marchandises, des
modalités et procédures de contrôle du respect des normes
ainsi que les sanctions aux infractions. Il vient renforcer les mesures
nationales susvisées et renferme aussi des recommandations aux divers
Etats. Au nombre de celles-ci, nous avons :
Ø Le contrôle sur la
route
Chaque Etat membre doit mettre en place un
système de postes fixes de contrôle des véhicules routiers
lourds, couvrant le réseau routier communautaire, à des fins de
vérification du respect des normes fixées. Chaque poste fixe de
contrôle routier doit être équipé d'un
mécanisme de pesage des véhicules pour le contrôle de la
charge à l'essieu, du poids total du véhicule et d'un dispositif
de mesure du gabarit. Les postes fixes localisés au niveau d'un cordon
douanier doivent être équipés d'un scanner à des
fins de contrôle douanier et de sûreté. Cette fonction est
assurée essentiellement par les postes de pesage.
Ø Le contrôle mobile sur
route
Outre la mise en place du système de postes
fixes, le système de contrôle sur route doit disposer
d'équipements mobiles de contrôle homologués. La
vérification sur route se fait de façon inopinée. Elle
vise essentiellement à contrôler les véhicules qui ne sont
pas interceptés au niveau d'un poste fixe et le respect des normes par
le règlement.
Cette vérification est effectuée au
Bénin par des agents des Directions Départementales des
Transports et des Travaux Publics. Ces directions avec l'aide des forces de
l'ordre assurent toutes les fonctions dévolues au Ministère
à l'échelon départemental. Elles ont en charge :
ü le suivi de toutes les actions des Collectivités
Locales concourant à l'accessibilité des populations aux services
socio-communautaires ;
ü la gestion du réseau routier de leur ressort
territorial ;
ü la participation au suivi, au contrôle des
travaux de construction, d'entretien, de réhabilitation,
d'aménagement et de bitumage de routes et/ou construction d'ouvrages
exécutés sur leur territoire.
En cas de non respect des normes fixées, ces
agents soumettent l'usager aux sanctions requises dont entre autres :
a- Obligation de délestage des surcharges
et de correction de gabarit
L'exploitant d'un véhicule non conforme lors
de son contrôle par rapport aux normes de chargement
édictées a l'obligation de se conformer à la
réglementation avant de remettre le véhicule en circulation.
Nonobstant l'acquittement des amandes encourues, il est tenu de faire
décharger l'excédent de chargement du véhicule et/ou de
réaménager le chargement du véhicule afin de ramener sa
charge et son gabarit dans les limites autorisées. Les frais de
déchargement, d'entreposage, de gardiennage et de rechargement des
marchandises déchargées sont à sa charge exclusive. Ces
opérations sont assurées par l'opérateur du poste de
contrôle et sous sa responsabilité.
b- Amendes pour infraction aux normes de
gabarit
Toute infraction aux normes de gabarit
résultant du chargement du véhicule et des
caractéristiques du véhicule est respectivement
sanctionnée d'une amende de cent mille (100.000 FCFA) et de cinq cent
mille (500.000 FCFA) à la charge de l'exploitant du véhicule.
c- Amendes pour surcharges
Le niveau du montant des amendes pour les surcharges
est fixé de telle sorte que le montant de l'amende appliquée soit
au moins égal à la recette escomptée par un transporteur
public sur le transport du poids de marchandise composant la surcharge. A cet
effet, il est tenu compte respectivement en transport national et en transport
inter-Etats, des prix moyens du transport par véhicule lourd d'une tonne
kilomètre et des distances moyennes de transport.
Ces montants sont révisables tous les deux ans
par voies de Règlement d'Exécution de la Commission de
l'UEMOA.
ü Montant des amendes pour surcharge en poids du
véhicule
Toute surcharge constatée au delà des
limites réglementaires du poids total en charge du véhicule est
passible d'une amende calculée sur la base de vingt mille (20 000)
francs CFA par tonne de surcharge pour un transport national et soixante mille
(60 000) francs CFA par tonne de surcharge pour un transport
inter-Etats.
ü Montant additif dans le cas des transports
spéciaux
En plus des amendes visées ci-dessus
l'exploitant du véhicule en surcharge est sanctionné d'une amende
additive dont le montant est fixé proportionnellement au dommage
causé à la route par le véhicule au cours de son
déplacement du fait de sa surcharge (Confère tableau
N°9).
Tableau N°9 : Amendes en fonction du
taux de surcharge
Taux de surcharge
|
En transport national FCFA/tonne
|
En transport inter-Etats FCFA/tonne
|
5 à 10%
|
1 000
|
3 000
|
10 à 15%
|
2 000
|
5 000
|
15 à 20%
|
3 000
|
7 000
|
20 à 25%
|
4 000
|
9 000
|
25 à 30%
|
5 000
|
12 000
|
30 à 35%
|
6 000
|
14 000
|
35 à 40%
|
7 000
|
18 000
|
40 à 45%
|
8 000
|
21 000
|
45 à 50%
|
10 000
|
25 000
|
ü Cas d'excédent de la charge à
l'essieu
Tout excédent du poids à l'essieu par
rapport aux normes de limitation édictées dans ce
règlement est sanctionné d'une amende de Vingt mille
(20 000) francs CFA par tonne excédentaire à l'essieu
présentant l'excédent le plus élevé entre tous les
essieux du véhicule, pour un transport national et soixante mille
(60 000) francs CFA pour un transport international.
Lorsque les deux genres de surcharge, surcharge en
poids du véhicule et surcharge à l'essieu, sont constatés
sur un même véhicule de transport routier, la
pénalité applicable est la plus élevée.
d- Majoration d'amende pour
récidive
A partir de la quatrième infraction dans la
même année calendaire, infractions aux normes de gabarit et aux
normes de chargement confondues, l'amende est majorée pour toute
infraction supplémentaire par application d'un taux n fois 10%, n
désignant la nième infraction supplémentaire.
Au terme de l'année calendaire considérée, le
mécanisme de majoration est réinitialisé.
e- Amendes pour fraude avérée au
poste fixe
Lors du contrôle mobile inopiné, toute
constatation d'une fraude avérée du véhicule au dernier
contrôle de gabarit, de poids et de charge à l'essieu, à un
poste fixe, est sanctionnée d'une amende de trois cent mille
(300 000) francs CFA. Cette sanction s'ajoute aux autres sanctions
ci-dessus mentionnées.
Le véhicule en infraction ne peut être
autorisé à quitter le poste de contrôle fixe, ou son lieu
de destination pour les véhicules transportant des hydrocarbures,
d'explosifs et certaines marchandises dangereuses, qu'une fois que l'exploitant
du véhicule ait produit la preuve de l'exécution des sanctions,
paiement des amendes et autres sanctions, au niveau du poste fixe de
contrôle détenant et traitant le dossier de l'infraction.
Malgré l'existence des textes réprimant
les surcharges, force est de constater que le Bénin rencontre
d'énormes difficultés pour leur mise en oeuvre notamment au
niveau de l'achat des équipements adéquats pour le contrôle
fixe et mobile.
|