B- L'établissement du diagnostic
v LE TRAFIC CONJONCTUREL SANS CESSE
CROISSANT
Ainsi donc, l'hypothèse selon laquelle la
défaillance du système d'entretien serait due à
l'insuffisance des ressources humaines, matérielles et
financières et l'attribution des marchés à des PME
non performantes est alors vérifiée partiellement.
Dans la résolution du problème
lié à la densité du trafic, il a été
fixé comme seuil de décision, toute réponse qui aura un
pourcentage supérieur à 50%. De plus, suite à la
vérification de l'hypothèse, nous pouvons affirmer que la
densité du trafic est due non seulement au développement des
activités économiques mais également à la
défaillance du secteur ferroviaire.
v LA MAUVAISE EXPLOITATION DE LA ROUTE PAR LES
USAGERS
La faible rémunération de
l'activité transport comme étant la cause réelle de ce
problème a été approuvée à hauteur de 54,54%
par les transporteurs. Aussi, avec l'ampleur que prend la corruption dans notre
pays, nous avons jugé bon d'ajouter à cette cause celle
concernant la non application effective des sanctions en cas de surcharge. Il a
été même révélé au cours de nos
discussions avec les transporteurs qu'il suffit juste de glisser 2000 FCFA aux
agents de contrôle au niveau des postes de contrôle pour avoir le
chemin libre alors que les textes prévoient que « toute
surcharge constatée au delà des limites réglementaires du
poids total en charge du véhicule est passible d'une amende
calculée sur la base de vingt mille (20 000) francs CFA par tonne
de surcharge pour un transport national et soixante mille (60 000) francs
CFA par tonne de surcharge pour un transport inter-Etats. Nonobstant le
paiement des amandes encourues, il est tenu de faire décharger
l'excédent de chargement du véhicule et/ou de
réaménager le chargement du véhicule afin de ramener sa
charge et son gabarit dans les limites autorisées. Les frais de
déchargement, d'entreposage, de gardiennage et de rechargement des
marchandises déchargées sont à sa charge ».
Par conséquent, nous retenons que la mauvaise
exploitation de la route observée sur les divers axes routiers a pour
cause la faible rémunération de l'activité de transport
et la non application effective des sanctions aux transporteurs/conducteurs en
cas d'infraction.
v LA DEFAILLANCE DU SYSTEME
D'ENTRETIEN
L'hypothèse vérifiée nous
permet d'affirmer que la défaillance du système d'entretien est
la conséquence de l'insuffisance des ressources humaines,
matérielles, financières et de l'attribution des marchés
à des PME non performantes.
Suite aux entretiens faits avec le personnel de la
DPSE et de la DER nous pouvons ajouter comme autres causes de la
défaillance du système d'entretien le manque de suivi lors de
l'exécution des travaux d'entretien et la mauvaise planification des
périodes d'intervention. En effet sur certains chantiers, il arrive que
les bureaux de contrôle ne fonctionnent pas comme ils devraient ou que
les agents chargés de ce contrôle n'usent pas de la rigueur qu'il
faut pour juger et suivre les travaux. Les délais de début et de
fin de certains projets ne sont parfois pas respectés si bien qu'il
arrive que la route se dégrade encore plus avant de subir un entretien
ou que les travaux piétinent en raison de la saison des pluies puisque
des retards ont été accusés lors de la passation des
marchés , lors de la programmation et de l'exécution des
travaux.
v LE RANCONNEMENT LIE A LA MULTIPLICITE DES POSTES
DE CONTROLE ROUTIER
Une fois l'hypothèse vérifiée,
nous pouvons retenir que le rançonnement sur les routes est dû au
non respect des textes relatifs à la réglementation des
transports, au contrôle routier et à la recherche du gain facile
par les agents chargés du contrôle.
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