2.3. LES DETERMINANTS DE LA GESTION DES RISQUES
FINANCIERS
L'investissement en valeurs mobilières
constitue le sacrifice d'un avantage immédiat ou une absence de
consommation immédiate en échange d'avantages futurs. Dans la
mesure où le présent est connu avec certitude, l'investissement
en valeurs mobilières constitue l'échange d'un avantage certain
et immédiat contre un avantage futur et incertain. Ainsi le risque d'un
actif financier pour un investisseur peut être défini comme
l'incertitude qui existe quant à la valeur de cet actif à une
date futur. En réalité, l'objectif de tout investisseur est de
réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux qu'il
gère. Cependant, l'obtention de celle-ci n'est pas certaine à
l'avance. Par exemple, si nous investissons
1 000 000 de FCFA en obligation à 6,50 %, la
rentabilité espérée peut être évaluée
avec une précision relativement grande et la rentabilité qui sera
effectivement réalisée ne s'en éloignera guère. En
revanche, si les 1 000 000 FCFA sont investis en actions d'une
société qui se crée en vue de la prospection du colton au
Lutuli en République du Congo Démocratique, le taux de
rentabilité de cet investissement ne peut être
évalué avec précision. Il pourra s'étaler entre
-100% (perte totale) et un pourcentage très élevé,
éventuellement. Le premier investissement, de par la faible
variabilité de son taux de rentabilité escompté, peut
être comme relativement peu risqué, contrairement au second dont
le taux de rentabilité escompté peut être très
variable. On peut ainsi assimiler le risque d'un investissement à la
dispersion ou variabilité de sa rentabilité18 autour de la valeur
anticipée. Bien que l'on puisse concevoir diverses méthodes pour
calculer et mesurer la variabilité d'une série statistique, la
mesure de la variabilité la plus utilisée est l'écart type
ou son carrée c'est à dire la variance. En effet si une
série de taux de rentabilité suit une loi normale, et ceci quelle
que soit la durée servant à calculer les taux, la
répartition de ces taux autour de la moyenne est symétrique et ne
dépend que de l'écart type.
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