Section 2 : Organisations et participation aux
séances d'éducation pour la santé
Les données empiriques contenues dans cette section ont
été orientées à l'endroit de la population locale
et des médecins. Si d'une part les données ont
révélé que les médecins organisent les
séances d'EPS, il ressort que la population locale quant à elle y
participe.
Sur la foi des données collectées en rapport aux
médecins (5), il ressort que la totalité d'entre eux affirment
organiser des séances d'EPS. Les thèmes débattus par eux
tiennent compte des préoccupations imminentes et des priorités
des services respectifs.
A propos, un médecin confie ceci :
« Moi, je l'ai fait officiellement trois fois par semaine, et cela
une fois que le malade est pris en compte par le service. Par exemple, pour les
diabétiques il y a un programme spécial d'EPS qui se fait tous
les jours »
Un autre interviewé partage la même
idée : « C'est un nombre illimité d'EPS que j'ai
fait puisque c'est tous les jours et ensuite à chaque fois que
l'occasion se présente »
D'une manière spécifique, les résultats
obtenus au cours de l'enquête ont révélé que 24/35
des répondants de la première catégorie
d'interviewés que sont la population, ont au moins participer/assister
à une séance d'éducation pour la santé.
Selon les répondants, cette séance
d'éducation est faite soit dans la rue en milieu public (7/24), soit au
travail avec les amis douze sur vingt quatre (12/24), soit en famille (5/24).
Tandis que sur l'ensemble des onze (11) autres interviewés, certains (5)
affirmaient ne jamais avoir pris part à une séance
d'éducation et d'autres (6) restaient sans avis.
A propos des thèmes débattus, il y a eu vingt
quatre répondants sur l'ensemble des interviewés. De cet effectif
(24), la presque totalité (20) ont affirmé avoir suivi des
thèmes sur le SIDA, MST, l'alcool, la drogue, l'hygiène et la
vaccination. Tandis que les quatre autres interviewés ayant donné
une réponse à ce niveau, font plus référence
à d'autres aspects de la santé tels que la cécité,
le diabète, l'excision, la tuberculose, etc. Un des interviewés
affirmait : « Oui ! J'ai participé plusieurs fois
à des séances appui d'EPS et cela s'est fait souvent en public,
dans la rue. C'étaient des thèmes relativement variables,
tantôt sur le tabagisme, tantôt sur le SIDA, mais aussi sur la
drogue. » Un autre interviewé a dit :
« Oui ! Je participe, mais souvent en famille, nous parlons de
la santé en général, mais surtout de l'hygiène
corporelle. » Une autre interviewée dira: « Oui,
j'ai participé, c'était en causerie entre amis, mais pas dans la
rue. Cela s'est fait toute la journée autour du thé. Nous parlons
souvent de la santé en général, de la salubrité par
exemple, de la sexualité aussi, de la drogue, alcool, bref de tous les
maux qui touchent la jeunesse. ».
A la question de savoir le nombre de fois que les
interviewés auraient assisté à une séance d'EPS,
treize affirment avoir participé à plusieurs séances. Un
interviewé disait : « J'ai participé à
plusieurs séances de ces genres. ». Un autre disait :
«Non, ce n'est pas la seule. J'ai assisté à plusieurs autres
aussi. ». Douze affirment avoir assisté une seule fois, alors
que les deux autres sont restés sans avis à propos. Un
interviewé soutenait l'affirmation suivante :
« Oui ! C'est la seule séance a laquelle j'ai
assisté ».
De cette catégorie de la population interviewée
ayant affirmé avoir pris part à des séances d'EPS (24),
certains (10) ont en plus de leur participation, apporté leur soutien
faisant la restitution des messages reçus tout comme des pairs
éducateurs.
Un interviewé a dit :
En tant que sensibilisateur ? Effectivement j'en ai
fait, étant donné que je suis jeune, avec mes connaissances, les
informations que j'ai reçues sur certaines choses, il est de mon devoir
de les faire partager avec les autres. Nous parlons de la dépendance des
jeunes, telle que la drogue, nous parlons aussi de beaucoup de chose, mais
c'est souvent avec ces jeunes qui viennent vers moi pour les conseils.
Quatorze autres affirment être seulement
sensibilisés. Ainsi disait un interviewé : «
En tant que sensibilisateur ? Non, je ne l'ai jamais fait. »
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