B-Employabilité et politique d'activation de
l'emploi
Les politiques d'activation de l'emploi constituent un
instrument d'orientation et de régulation du marché de l'emploi
par l'Etat dont l'efficacité et la cohérence dépendent
dans une large mesure du dialogue social, du degré d'adhésion des
acteurs économiques et sociaux et de la réforme du système
de formation. Introduites en Suède dans les années 1940,
inspirées du modèle Rehn-Meidner à l'origine
développées dans les années 1940 à 1960 par des
économistes syndicaux suédois, Gösta Rehn et Rudolph
Meidner, elles ont été
popularisées en Europe à partir des
années 1980, sous l'impulsion du rapport de l'OCDE sur les perspectives
de l'emploi.
Théoriquement, une politique d'activation est
guidée par deux principes : la «démarchandisation»
et la «remarchandisation »(Polanyi, 1944 ; Esping-Andersen,
1999) in Mathlouth, Mezouaghi (2006, p6).
La «démarchandisation» indique le
degré de liberté, à travers un transfert de revenus,
donné aux citoyens par les prestations sociales. Les revenus issus en
grande partie, des allocations de chômage et de l'aide sociale, mais
aussi des allocations familiales et des prestations de vieillesse, de maladie
et d'invalidité, donnent aux travailleurs la possibilité de ne
pas offrir leur force de travail sur le marché immédiatement
après avoir perdu un emploi.
La «remarchandisation» peut être
définie comme le degré de liberté
donné par les politiques publiques aux citoyens en leur
permettant de s'insérer ou se réinsérer sur le
marché du travail. Les politiques actives de l'emploi visent à
renforcer la remarchandisation, dès lors que les
bénéficiaires valorisent leurs compétences en même
temps qu'ils accroissent le stock global de compétences.
De telles politiques passent par l'amélioration du
cadre macroéconomique, le développement social, la valorisation
du capital social, la mobilisation et la redistribution des ressources
(création de taxes de financement de l'emploi, création d'emploi,
mise en place de régime d'indemnité de chômage, prise en
charge de charges patronales par l'Etat...). L'expérience tunisienne
reste un exemple de politiques d'activation de l'emploi avec la
réduction du chômage à travers 400.000 emplois crées
et pourvus de 2002 à 2006.
§ Degré de vérification des
résultats de la deuxième l'hypothèse.
A l'issue de l'analyse, la deuxième
hypothèse selon laquelle « Les stratégies actuelles
d'insertion professionnelle développées au sein de l'ANPE ne
favorisent pas assez l'employabilité des primo-demandeurs
d'emploi » se trouve vérifiée.
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