Répondre par l'enseignement aux exigences professionnelles attendues par les employeurs du secteur commerce et vente niveau IV et III( Télécharger le fichier original )par Laurent HELARD Université de Cergy Pontoise - Master 2 métier de l'enseignement et de la formation dans les domaines technologiques et professionnelles - parcours économie et gestion 2011 |
Partie IV. Des propositions concrètesDès le début de mon mémoire, ma préoccupation était de proposer des solutions concrètes pour résoudre au cas où l'inadéquation des référentiels de l'emploi des diplômes du tertiaire. Suite à l'analyse de l'enquête, nous avons pu cibler le diplôme qui aujourd'hui répond le moins aux attentes des professionnels du tertiaire et vient perturber la hiérarchisation des diplômes. Les baccalauréats Commerce et Vente répondent bien aux différentes attentes des employeurs et des élèveseux-mêmes. Le BTS NRC s'inclue bien dans une progression attendue et comprise des employeurs. C'est le BTS MUC qui vient créer le dysfonctionnement de la filière commerce. Les deux modules sont issus des enquêtes réalisées auprès des étudiants, des employeurs et mon expérience professionnelle. A) La socialisation professionnelleEn partageant avec les employeurs sur leurs attentes sur ce point, une meilleure maitrise de la socialisation professionnelle permettrait aux nouveaux collaborateurs d'appréhender plus aisément la vie professionnelle. De plus en plus, le savoir-être est devenu un critère de recrutement presque aussi important que de la compétence professionnelle. Ceci peut expliquer le recrutement de biologiste comme manager de rayon par exemple. Les travaux de Mme Prisca Kergoat32(*) vont dans ce sens. Elle constate même l'arrivée des attitudes dans les référentiels comme des savoir-faire. Le savoir-être est devenu un critère de sélection de recrutement, de promotion interne. Ce fait n'est pas nouveau. Il est juste plus présent à ce niveau de responsabilité. La socialisation professionnelle permettrait de mettre en oeuvre des compétences, de rationaliser des évènements professionnels et de les relier à des concepts. Cesrepères ainsi matérialisés permettraient aux étudiants d'appréhender différents problèmes complexes. L'étudiantdisposerait ainsi de clefs pour résoudre la problématique auquel il est confronté. Il aurait en mémoire des schémas réflexifs afin d'élaborer une réponse cohérente et justifiée L'intégration d'un collaborateur est un moment sensible pour l'embauché et tous les outils à sa disposition lui seront alors nécessaires. Un directeur de magasin faisait le constat que 50% des ruptures de période d'essai se faisaient dans les 3 premiers mois suivant l'embauche, la principale raison en était les attitudes du collaborateur et non forcément ses savoir-faire. Le recensement des compétences est ordonnancé en objectifs principaux et objectifs secondaires dans le tableau suivant :
Le problème des savoir- être ou attitudes reste l'évaluation. Toute compétence doit être observable et évaluable. Comment évaluer un savoir-être et surtout l'apprécier dans un contexte professionnel à chaud, sous pression, au milieu d'autres micro décisions à prendre dans un laps très restreint. L'étude de cas pourrait reprendre les concepts et un cours de management proche des jeux de rôle pourrait en être la réalisation pratique avec l'intervention de cadres de l'entreprise. Ces derniers pourraient avoir un statut de vacataire. Concernant le budget, cette stratégie pourrait être transversale à tous les parcours professionnels et s'inscrire dans le projet de l'établissement au titre de l'insertion des jeunes sur le marché du travail. Ces propositions sont issues de mes entretiens avec les employeurs et des besoins rencontrés durant mon parcours professionnel. La formation en master 2 « métier de l'enseignement et de la formation » et le stage dans un établissement scolaire m'ont été d'un apport capital pour formaliser ces propositions. * 32Kergoat Prisca, « La socialisation au travail. Rapports aux savoirs professionnels et aux collectifs de travail » Colloque AISLF, « Les jeunesses au travail : rapports intergénérationnels et dynamiques des groupes professionnels », Université de Bretagne Occidentale, pp. 269-280, 2008. |
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