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La presse écrite au Cameroun à  l'ère des revendications d'indépendance:approche historique

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par Alain ASSOMO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II recherche en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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I-1-2-La confrontation des sources sur la saisie d'un numéro du journal Kamerun mon

pays

En amorçant dans la précédente partie la procédure scientifique relative au traitement des informations concernant l'attitude des autorités coloniales après la publication par le journal Kamerun mon pays d'un article concernant l'interdiction par l'administration d'une réunion publique des nationalistes, nous avons fait appel à deux principales sources d'information. Il s'agit de la correspondance No 1.126/CF/RWI du 27 novembre 1956 et de Simon Thadée Beyaga (in « un drame à Kamerun mon pays », Kamerun mon pays No35 du jeudi 29 novembre 1956 : 3). La confrontation de ces deux sources nous amène aux résultats suivants :

- Le journal a subi des pressions venant de l'administration coloniale

- Le No33 du journal Kamerun mon pays a effectivement été saisi

- Cette saisie a été ordonnée par le chef de la Région du Wouri.

Ces résultats confirment donc que l'administration coloniale française n'hésitait pas au Cameroun à procéder à la saisie de certains numéros des journaux qui publiaient les revendications nationalistes. En agissant ainsi, les autorités coloniales tentaient de faire pression sur les responsables de ce jeune journal qui, en 1956, était le seul quotidien qui relayait régulièrement les revendications des nationalistes. John Mukam Mbaku (2005 :92) va dans le même sens estimant que Kamerun mon Pays était un journal très populaire et beaucoup lu. Seulement, poursuit-il, il était constamment saisi par l'administration coloniale.

Ce paragraphe centré sur la confrontation des sources qui ont évoqué l'attitude de l'administration coloniale après les dénonciations contenues dans les journaux édités par les nationalistes nous permet ainsi de voir que ces organes de presse ont subi de fortes pressions de l'administration coloniale avec entre autre l'interdiction temporaire comme ce fût le cas pour La voix du Cameroun entre mai 1950 et janvier 1952 et la saisie , qui est une forme de censure, comme ce fût le cas pour le numéro 33 de Kamerun mon pays.

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