Section II- La description par les sources de
l'attitude des autorités après
la publication par La voix du Cameroun des
résolutions du
premier congrès de l'UPC
Cette section entend présenter les informations
recueillies auprès des sources consultées sur l'attitude des
autorités coloniales après la publication par le journal La
voix du Cameroun d'un article consacré aux résolutions du
premier congrès de l'UPC qui s'est tenu du 10 au 13 avril 1950 à
Dschang. Pour y parvenir nous allons présenter ledit article (paragraphe
I), puis indiquer les informations données par les sources
consultées au sujet de l'attitude des autorités après la
publication de cet article de presse (paragraphe II).
II-1- La publication par La voix du Cameroun de l'article
portant sur les
résolutions du premier
congrès de l'UPC
Du 10 au 13 avril 1950 est organisé à Dschang,
le premier congrès de l'UPC. À la fin des travaux, le journal
La voix du Cameroun qui relaie régulièrement les
nouvelles concernant les revendications d'indépendance formulées
par les nationalistes publie en pages une et deux, un article qui fait un
compte rendu de ces assises. Parmi les résolutions de cette rencontre
que relaie La voix du Cameroun du mois d'avril 1950, il y
a : l'union autour de la lutte anticoloniale et les
doléances portées par les Camerounais devant le Conseil de
tutelle de l'ONU. De même, à la fin de ce congrès, MM. Um
Nyobé, Kingué Abel, Ngom Jacques et Ntehep Jean, tous des
dirigeants de l'UPC sont arrêtés et mis en prison. Ce qui fera
dire à La voix du Cameroun dans le même article que
« la colonisation c'est le vol, c'est le pillage, c'est le
meurtre ».
Après la publication de cet article dans les colonnes
du journal La voix du Cameroun, plusieurs sources consultées
ont fait état d'une réaction des autorités coloniales
françaises à l'encontre de cet organe de presse.
II-2- La description par les sources de la réaction
des autorités coloniales après la
publication de l'article portant sur les
résolutions du premier congrès de l'UPC
Plusieurs sources consultées indiquent une
réaction des autorités coloniales après la publication de
l'article faisant le compte rendu du congrès de l'UPC et qui a par la
même occasion fait état de l'arrestation de plusieurs dirigeants
de ce parti.
· Pour André-Jean Tudesq et Serges
Nédélec (1998 : 78) présentant le
journal La voix du Cameroun :
« Imprimée d'abord en France, cette
feuille de combat se présentait comme une " manifestation du
développement naturel de notre lutte émancipatrice ",
déclarant en avril 1950 que " La colonisation, c'est le vol,
c'est le pillage, c'est le meurtre ". La voix du Cameroun subit des
pressions de la part des administrateurs coloniaux et fût interdite entre
mai 1950 et janvier 1952 ».
· Ferdinand Chindji-Kouleu
(2006 :85), quant à lui écrit ce qui
suit: « Interdiction de La voix du Cameroun pour avoir
déclaré " La colonisation, c'est le vol, c'est le pillage,
c'est le meurtre. Entre mai 1950 et janvier 1952, le journal ne parut
plus ».
· Marc Joseph Omgba Etoundi
(2000 :79), présentant La voix du Cameroun pense
que « D'après ses promoteurs, La voix du Cameroun doit
apporter le salut de la démocratie et la liberté et partant se
trouver un oppresseur, le journal a l'obligation de crier l'indignation du
peuple. Il souffre durement de cette lutte.».
· Ruben Um Nyobé (1989 :72),
précise pour sa part que « L'Union des Populations du
Cameroun a déjà tenu son premier congrès à Dschang
du 10 au 13 avril 1950. L'UPC dirige un journal intitulé La voix du
Cameroun qui paraît une fois par mois. Sa parution a été
interrompue ces derniers temps. ».
Plusieurs de ces sources font donc état d'une
réaction de l'administration coloniale après la publication dans
les colonnes de l'organe de presse La voix du Cameroun d'un article
faisant le compte rendu du premier congrès de l'UPC et indiquant
l'arrestation des dirigeants de ce parti.
Donc, cette section consacrée à la
présentation des informations recueillies auprès des sources
consultées au sujet de l'attitude de l'administration coloniale
après la publication par le journal La voix du Cameroun d'un
article consacré aux résolutions du premier congrès de
l'UPC nous a permis de voir que plusieurs sources font état d'une
réaction des autorités française après la
publication dudit article. La confrontation de ces sources amènera
à établir le fait à retenir sur cette attitude des
autorités coloniales à l'endroit du journal La voix du
Cameroun.
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