Pratiques de responsabilité sociétale et création de valeur des entreprises( Télécharger le fichier original )par Joseph Herman TIONA WAMBA Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies 2010 |
II - 2 - Mesure de la création de valeur : des indicateurs classiques traditionnelsà des indicateurs récents plus sophistiquésDans cette section, il est question de présenter les règles de décision permettant de choisir les investissements de façon à maximiser la valeur de la firme. En d'autres termes, il s'agit de présenter les instruments de mesure de la création de valeur par l'entreprise. A cet effet, on distingue les indicateurs classiques (sous-section 1) et les indicateurs récents de la création de valeur (sous-section 2). II - 2 - 1 - Appréhender la création de valeur via les indicateurs traditionnelsPar indicateurs « traditionnels », nous entendons tous les instruments de mesure de la performance d'une entreprise qu'on peut facilement apprécier sur la seule base des documents comptables. L'objectif ici est loin d'effectuer un recensement de tous ces indicateurs, mais de ne retenir que ceux qui ont une notoriété historique dans la littérature existante. Il s'agit notamment de la valeur ajoutée et du résultat net (Remaud H. 2001). II - 2 - 1 - 1 - La valeur ajoutée, expression d'une création globale de la valeur en entreprise La mobilisation de cet indicateur présente plusieurs intérêts. Elle représente la valeur créée par l'entreprise dans le cadre de son activité principale. Le Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-comptables définit la valeur ajoutée comme étant la « différence entre le prix de vente et la somme des ressources externes à l'entreprise mises en oeuvre pour réaliser la vente ». Selon Remaud H. (2001), la valeur ajoutée permet tout d'abord de connaître la contribution de l'entreprise à la "création de surplus" pour la nation, à travers le PIB. Intervenant en principe avant tout prélèvement du dirigeant, ce critère permet une évaluation de la création de valeur indépendamment de la répartition du pouvoir dans l'entreprise. Il présente de plus l'avantage d'être largement disponible du fait de sa simplicité de calcul. Enfin, il permet en effet d'estimer la répartition de la valeur ajoutée entre les principales parties prenantes : l'Etat (impôts), les salariés, les apporteurs de capitaux externes et le(s) propriétaire(s). C'est d'ailleurs à ce niveau qu'on parle de partage de la valeur ajoutée. A côté de la valeur ajoutée, un autre indicateur longtemps utilisé par les entreprises, notamment les entreprises non cotées est le résultat net. II - 2 - 1 - 2 - Le résultat net, expression des ressources additionnelles créées par l'entreprise Un autre indicateur trivial de la création de valeur est le résultat net. Celui-ci mesure le flux de ressources additionnelles créées (ou détruites) par l'entreprise entraînant la reconstitution et l'augmentation (ou la diminution) des capitaux engagés Ben Larbi S. et Ohanessian R. (2008). C'est donc sur cet indicateur que les apporteurs de fonds se rémunéreront. Selon l'encyclopédie libre Wikipédia13(*), Le résultat net (ou bénéfice net au sens fiscal) d'une entreprise sur une période donnée (par exemple : une année, un exercice) est égal à la différence entre, d'une part, les produits et, d'autre part, les charges (d'exploitation, financières et exceptionnelles) engagées sur la même période, ainsi que l' impôt sur les sociétés (net profit/loss, net earnings, net income). Pour son calcul, il faut tenir compte : · des opérations exceptionnelles (extension d'une usine, prise de contrôle d'une société, revente d'une filiale etc. qui génèrent des entrées et des sorties de capitaux) ; · des frais de participation du personnel ; · des impôts comme l'impôt sur les sociétés. Le résultat net est partagé entre les actionnaires (paiement du dividende) et les réserves et provisions. Le résultat net peut donc prendre la forme d'une perte (résultat net négatif) ou d'un bénéfice (résultat net positif). Un résultat net négatif ne traduit pas nécessairement l'inaptitude l'entreprise à créer de la valeur. Dans ce cas, on peut s'appuyer sur les valeurs comptables et commerciales de l'entreprise. Les indicateurs traditionnels de création de valeur qui viennent d'être présentés n'ont pas fait l'objet d'une énumération exhaustive. Il en existe plusieurs autres comme l'excédent brut d'exploitation (EBE), l'évolution du chiffre d'affaires, le taux de réinvestissement, le taux d'endettement, entre autres. S'il est vrai que la plupart de ces indicateurs restent d'usage dans beaucoup d'entreprises, l'importance croissante de l'économie de marché a davantage favorisé la substitution de ces indicateurs à des instruments plus sophistiqués tels que la valeur ajoutée économique, la valeur ajoutée de marché, le free cash flow, entre autres. * 13 http://fr.wikipedia.org/wiki/R(c)sultat_net; Catégorie : soldes de gestion ; |
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