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Pratiques de responsabilité sociétale et création de valeur des entreprises

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par Joseph Herman TIONA WAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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I - 2 - La réalisation de l'enquête

La population de notre étude est constituée de l'ensemble des parties intéressées par les activités des entreprises précédemment présentées. Il s'agit aussi bien des parties prenantes internes que des parties prenantes externes. Compte tenu de l'immensité et de la diversité de ces parties prenantes tant en externe qu'en externe, il serait difficile, voire impossible d'interroger la population entière. Autrement dit, il est impossible de réaliser une enquête exhaustive dans le cas précis des stakeholders.

Ainsi, nous allons réaliser une enquête par sondage qui consiste à constituer des échantillons représentatifs de la population des stakeholders internes et externes. Dans le sous-paragraphe suivant, nous présentons la composition de nos différents échantillons.

I - 2 - 1 - Constitution des échantillons

Pour analyser la nature du lien entre responsabilité sociétale et création de valeur, nous avons jugé nécessaire d'interroger non seulement les salariés de l'entreprise, mais également les personnes externes à celle-ci pour deux raisons : l'analyse d'un tel lien du seul point de vue des salariés ne serait pas objective, car ceux-ci seraient juges et parties. Aussi, la notion de valeur partenariale ne se limite pas qu'aux seuls salariés, elle s'étend également à l'ensemble des stakeholders externes à l'entreprise.

Nous retraçons donc d'abord le chemin qui nous a permis de constituer l'échantillon des stakeholders internes avant de nous intéresser à la composition de l'échantillon des stakeholders externes.

I - 2 - 1 - 1 - Échantillonnage des stakeholders internes par la méthode non probabiliste

Les multinationales auxquelles nous nous intéressons étant toutes de grande taille, nous escomptions réaliser des échantillons représentatifs de la population des employés. Pour ce faire, nous ne pouvions pas sélectionner les employés au hasard (méthode probabiliste). Nous devrions donc nous adresser à des personnes dont les réponses pourraient représenter aussi bien celles des ouvriers ou simples employés que celles des cadres supérieurs. Ainsi, nous nous sommes adressées aux cadres moyens et autres responsables d'équipes de travaux.

Le tableau ci-dessous schématise et synthétise les différentes phases qui nous ont permis d'aboutir à la taille actuelle de notre échantillon.

Tableau 3.1 : Constitution de la taille de l'échantillon des stakeholders internes

Entreprises

Questionnaires

Taux de réponses

Administrés

Retournés

Exploitables

MTN Cameroun

15

11

9

60,00 %

Orange Cameroun

15

12

6

40,00 %

Nestlé Cameroun

15

11

9

60,00 %

SCR Maya

15

11

7

46,67 %

SABC

15

10

8

53,33 %

Guinness Cameroun

15

14

5

33,33 %

?

90

69

44

48,89 %

Conformément aux données inscrites dans le tableau ci-dessus, nous avons proportionnellement administré quatre-vingt-dix (90) questionnaires aux cadres moyens des entreprises prospectées (soit quinze questionnaires dans chaque entreprise). Il en résulte un taux de réponse inférieur à la moyenne (48,89 % = 50,00 %). Ce taux est certes insuffisant, mais le nombre de questionnaires exploitables (44 questionnaires) est statistiquement valable car supérieur à la taille minimum d'un échantillon statistique (44 > 30).

Il convient par-dessus tout, de noter le fort taux d'abstention des cadres moyens de la Guinness qui nous ont remis 14 questionnaires sur les 15 administrés et dont 5 seulement sont exploitables. Nuls n'étaient ces forts taux d'abstention (Orange et Guinness), on aurait obtenu un taux de réponses nettement supérieur à la moyenne et par conséquent, un échantillon plus représentatif de la population des stakeholders internes.

En bref, la taille de l'échantillon des stakeholders internes est de 44. Qu'en est-il des stakeholders externes ?

I - 2 - 1 - 2 - Échantillonnage des stakeholders externes par la méthode probabiliste

En général, dans un échantillonnage probabiliste, les unités de sondage sont tirés de manière aléatoire. Il peut s'agir d'un sondage aléatoire simple, d'un sondage statistique ou encore, d'un sondage stratifié. Dans les deux premiers types de sondage, la liste de toutes les unités constitutives de la population statistique est nécessaire. Ce qui n'était déjà pas possible pour l'ensemble des stakeholders externes, c'est la raison pour laquelle nous avons opté pour un sondage stratifié.

En effet, nous avons opté pour un sondage stratifié dans la mesure où la population des stakeholders externes peut être divisée en groupes homogènes (les différentes catégories de stakeholders). Par la suite, nous avons effectué des tirages aléatoires au sein des différents groupes homogènes pour en constituer notre échantillon. Pour ce faire, nous avons recensé un ensemble de stakeholders accessibles, auxquels nous avons administré un questionnaire.

Le tableau ci-dessous reprend de manière synthétique et schématique, la liste des stakeholders qui ont constitué notre échantillon :

Tableau 3.2 : Constitution de la taille de l'échantillon des stakeholders externes

Stakeholders externes prospectés

Questionnaires

Taux de réponses

Administrés

Retournés

Exploitables

Pouvoirs publics

15

15

5

33,33 %

Établissements financiers

9

5

2

22,22 %

Assureurs

15

12

7

46,67 %

Clients ou consommateurs

40

19

19

47,50 %

Sous-traitants

10

8

6

60,00 %

Distributeurs

25

17

12

48,00 %

Concurrents

6

6

6

100,00 %

ONG

10

10

10

100,00 %

Communauté locale

50

30

25

50,00 %

?

180

122

92

51,11 %

La lecture du tableau ci-dessus montre que la population des stakeholders externes est constituée de sous-groupes homogènes appelés strates. Ces strates n'ont pas été toutes prospectées dans la mesure où certaines d'entre elles (les fournisseurs) ne sont pas facilement identifiables et accessibles. Aussi, la distribution des questionnaires a été inégalement répartie au sein des différentes strates pour plusieurs raisons. La principale raison concerne l'effectif de la population totale des différentes strates.

En effet, la population des établissements financiers est nettement inférieure à celle des clients ou des consommateurs de nos entreprises. Par conséquent, la taille des établissements financiers est logiquement inférieure à celle des clients dans notre échantillon. Une comparaison similaire peu être faite entre les assureurs (ou les pouvoirs publics) et la communauté locale. Comme ce fut le cas pour les parties prenantes internes, tous les questionnaires retournés n'ont pas été exploités parce qu'incomplets ou pas du tout remplis.

Cependant, malgré le fort taux d'abstention noté chez les personnes morales, notamment le cas flagrant des pouvoirs publics et des établissements financiers, on est parvenu à un taux de réponse global au dessus de la moyenne (51,11 %). De plus, la taille de notre échantillon est statistiquement valide, car au dessus du stricte minimum pour une recherche quantitative (n = 92 > 30).

Les sous-paragraphes précédents nous ont édifiés sur les cheminements qui ont donné lieu à la constitution de nos différents échantillons. Cette tâche ayant été accomplie, il nous faut désormais présenter et justifier la démarche méthodologique pour laquelle nous avons opté dans ce travail de recherche.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus