2.4) CREDIT DES ACTIVITES NON AGRICOLES POUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE DE L'OUEST
Le crédit est un besoin vital pour le petit producteur,
qu'il s'agisse d'une création d'activité ou de son
développement. Le point de vue des banques à l'égard des
petits prêts à la petite entreprise est bien connu ;
crédits sollicités souvent trop faibles, donc insuffisamment
rentable pour la banque, cout disproportionné de la gestion des
dossiers, secteur à haut risque garanties, garanties
aléatoires.
L'inéligibilité des artisans au crédit
bancaire impose bien souvent aux projets d'intervention en milieu rural
qu'ils se substituent au système défaillant et qu'ils
conçoivent et mettent en oeuvre des dispositifs mieux adaptés et
plus flexibles.
Dans ce cas de figure la micro finance serait plus promue de par
sa flexibilité pour répondes aux besoins des populations que la
banque qui édictée par ses règles prudentielles de
crédit.
En effet il est indispensable, pour que le crédit
accordé soit pleinement valorisé, d'accompagner les
bénéficiaires dans la création ou l'extension de leur
activité. Ce suivi indispensable et les comportements
nécessaires à la maitrise de leurs affaires, apparaissent en
outre aux financeurs comme un surcroit de garantie dans le recouvrement du
montant des crédits.
Le dispositif d'accompagnement implique :
- La rigoureuse sélection des demandes ou projets, sur le
critère de leur recevabilité au regard du marché, de la
personnalité de celui qui veut entreprendre, de ses compétences
et de ses motivations.
- L'appui à la mise en forme de la demande et au montage
du dossier commercial, technique et financier qui doit être
présenté au financeur ;
- L'appui au lancement de l'activité processionnelle qui a
fait l'objet de prêt et le suivi rapproché, individualité
de son fonctionnement.
Accompagner le petit patron dans l'obtention et le remboursement
de sont crédit est une forme particulièrement concrète et
efficace d'intervention au titre de formation à la gestion. En effet
celle-ci devient pour lui nécessitée quand il découvre
que lui sont fournis, par le canal, l'élément qui lui est
indispensables pour maitriser le processus contraignant dans lequel il se sait
engager. S'appliquant ainsi très directement à ses
préoccupations, le conseil et la formation sont infiniment mieux
perçus et leurs apports davantage intégrés.
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