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Les partenariats publics privés santé comme outils d'amélioration de la responsabilité sociétale des entreprises au Sénégal

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par Bidossessi Gwladys ADANDEDJAN
Ecole supérieure polytechnique- Université Cheikh Anta Diop - Master commerce et management des affaires internationales 2011
  

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A- SECTEUR PUBLIC

Avec les réalités actuelles, l'Etat ne peut plus prétendre être l'acteur exclusif de la prestation des services de santé. Certes, il en est un acteur principal, mais désormais, il doit promouvoir les PPP avec d'autres acteurs notamment le secteur privé, et les associer à la réalisation des objectifs nationaux, voire des OMD pour la santé.

D'après le document sur la politique de contractualisation dans le domaine de la santé, une analyse des comptes nationaux de la santé montre que la presque totalité du financement public pour les dépenses sanitaires est orientée vers les structures publiques alors que les structures privées participent aussi à la prise en charge de la santé des populations. Pour cette raison, l'attention de l'Etat est attirée sur le fait qu'il devrait encourager le secteur privé et favoriser ainsi le Partenariat Public-Privé en lui faisant bénéficier de son assistance pour une meilleure prise en charge de la santé.

Le même document affirme que, dans les PPP, l'Etat est l'acteur qui doit garantir le cadre général favorable du partenariat. Qu'au plan politique et législatif, il doit à travers les textes règlementaires, créer les facilitations nécessaires pour inciter le secteur privé à l'amélioration durable des performances dans le domaine de la santé ; renforcer son rôle de régulateur dans le processus de contractualisation, et prendre des mesures de protection des entreprises dans le cadre du partenariat.

Sur le plan économique et fiscal, les efforts attendus du secteur public (l'Etat et les collectivités locales entendues) portent sur le renforcement du financement de la santé, à travers une augmentation du budget public alloué à la santé. L'Etat peut recourir à des mesures incitatives pour amener les acteurs à contracter dans le sens des objectifs de la politique nationale de santé. Par lesdites incitations, l'Etat peut agir sur la prise de décision

des acteurs privés, en les amenant à reconsidérer leurs intérêts pour des PPP.

En effet, les incitations ne sont pas contradictoires avec la contractualisation pour autant qu'elles ne déséquilibrent pas trop fortement les relations entre les acteurs. D'ailleurs, elles sont pertinentes notamment, lorsqu'il s'agit d'amener le secteur privé à travailler de concert avec le secteur public. Les incitations que le secteur public, à travers le Ministère de la Santé peut utiliser, sont essentiellement d'ordre financier. Il peut décider de lier l'attribution d'une prime, d'une subvention ou d'une exonération fiscale, à la signature d'arrangements contractuels.

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Cependant, il peut aussi mobiliser d'autres instruments par exemple la labellisation qui consiste pour le Ministère de la Santé, à donner sa reconnaissance à un contrat entre des acteurs publics et privés.

Par ailleurs, comme pour tout nouvel outil, les utilisateurs ont besoin d'acquérir des compétences. La contractualisation fait appel à de nombreuses notions, issues de disciplines diverses (droit, économie, santé publique, science politique et administrative, etc.). Une bonne maîtrise de ces outils constitue sans aucun doute un pré requis au succès d'une expérience de PPP.

Par conséquent, le document sur la politique de contractualisation, interpelle l'Etat, à s'assurer que chacun des contractants, y compris lui-même, possède cette maîtrise, et à renforcer le PPP par :

- l'identification, l'information et la sensibilisation des différents acteurs : il est de la responsabilité de l'État de mettre en place un système performant d'information (enregistrement, analyse des contrats) sur la contractualisation ;

- l'élaboration de termes de référence définissant les domaines d'interventions, les objectifs, les résultats attendus, la méthodologie et le suivi-évaluation du partenariat.

Le même document suggère que l'Etat doit faciliter un dialogue constructif entre tous les acteurs publics et privés du champ de la santé afin de les inciter à rechercher ensemble les synergies qui peuvent améliorer la performance du système. Il doit prendre en charge la planification et la coordination du partenariat avec le privé. Il doit lui faire profiter de son expertise en matière de santé, et aussi, l'aider à mettre en oeuvre des stratégies qui épousent la politique nationale de santé et qui concourent à la réalisation des objectifs de santé définis par l'Etat. Egalement, il doit susciter l'engagement de la collectivité au niveau local pour accompagner et soutenir les actions du partenariat avec le privé. Enfin, il doit fournir le cadre général du partenariat, y inciter les entreprises, et assurer sa durabilité dans le temps.

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