INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
L
e monde de la Finance a connu un grand bouleversement avec
l'apparition du modèle de l?évaluation des actifs financiers
(MÉDAF) proposé par Sharpe (1964), Lintner (1965) et Mossin
(1966). Ce modèle présente une relation simple telle que le
rendement est expliqué par la prime de risque du marché. Cette
prime
est la rentabilité supplémentaire que les
investisseurs exigent de percevoir pour acheter des actions plutôt que
des bons du Trésor ou des obligations d?Etat, pas ou faiblement
risqués. C?est la compensation exigée par un investisseur pour
rémunérer le risque propre aux investissements en action. Ce
risque se décompose lui -même en risque systématique (ou
risque de marché) qui affecte plus ou moins toutes les actions d?un
marché boursier et en risque spécifique (ou risque
intrinsèque) qui est indépendant des phénomènes
affectant l?ensemble des titres et qui caractérise le risque propre
à une entreprise ou à un secteur d?activité.
Jusqu'à aujourd'hui, le MÉDAF est l'un des modèles
d'évaluation les plus utilisés par la communauté
financière, en dépit des critiques qui lui ont été
adressées. C'est que divers chercheurs ont avancé que le
béta du MÉDAF est insuffisant pour expliquer le rendement ; et
que certains facteurs fondamentaux y jouent un rôle
complémentaire. D'autres trouvent que le MÉDAF se fonde sur des
hypothèses assez réductrices.
L'apparition du Modèle d'évaluation par
Arbitrage l?APT, développé par Ross (1976), est l'une des
premières réponses concrètes aux critiques du
MÉDAF. Grouer et Al (1976) montrent qu?il ya des versions plus
internationales du modèle proposées par Solnik (1974), Sercu
(1980), Stulz (1981), Adler et Dumas (1983). Grouer et Al (1981)
étudient un MEDAFI à segmentation partielle où les primes
de risque sont déterminées par une combinaison de facteurs
internationaux de risque. De méme, l?un des résultats
théorique les plus importants qui à contribué à la
suivie du MEDAF est celui de Dybvig et Ross (1985) et Hansenet Richard (1987)
qui ont montré que la version conditionnelle du MEDAF est
appropriée même si le MEDAF traditionnel mis en couse.
De plus, le modèle de Fama French présente une
extension du MEDAF qui s?inspire des modèles multifactoriel : ces
derniers expriment le rendement en fonction de plus qu?un facteur et de donner
le maximum d?informations pour bien mesurer et prédire le rendement.
Markowitz formalise le problème du choix de l?investisseur en supposant
que celui-ci optimise ses placements en tenant compte non seulement de la
rentabilité espérée de son portefeuille mais aussi de son
risque mesuré par la variance de sa rentabilité. Cette
théorie de
portefeuille nous enseigne que le risque non
systématique peut être éliminé en diversifiant. Un
portefeuille d?actions offre un couple rentabilité-risque meilleur qu?un
titre individuel. En effet, contrairement à la rentabilité
anticipée du portefeuille qui est par définition égale
à la moyenne pondérée des rentabilités
anticipées des différents titres qui y sont introduits, la
variance (le risque) du portefeuille est inférieure à la somme
pondérée des variances (des risques) des titres pris
individuellement. Une corrélation faible entre les titres individuels
aboutit à un meilleur rapport rentabilité-risque.
Au niveau national, la théorie de portefeuille de
Markowitz (1952,1959) nous enseigne que l?inclusion des titres peu
corrélés dans un portefeuille réduit grandement son
risque. Au plan international, Les bénéfices des
stratégies de diversification de portefeuilles ont été
montrés depuis les travaux pionniers de Grubel (1968) et Solnik (1974).
Ces bénéfices sont souvent attribués aux
corrélations plus faibles entre marchés financiers nationaux
qu?entre titres individuels du même marché. De nombreux travaux
empiriques ont montré que la diversification internationale
réduit davantage le risque qu?un portefeuille purement domestique. En
effet, aussi longtemps que les marchés financiers sont affectés
par des facteurs spécifiques du risque, les corrélations entre
ces marchés sont relativement faibles et les gains attendus des
stratégies de diversification internationale sont importants.
L?analyse de corrélation est importante parce qu?elle
est utilisée pour vérifier la diversification d?un portefeuille.
Cette corrélation est mesurée par le degré
d?intégration entre les marchés financiers, s?il ya une faible
corrélation, le gain de la stratégie de diversification à
l?international sera important. Cette intégration des marchés
financiers a fait l'objet de notre étude qui tien leur importance du
fait qu'en présence d'une intégration financière entre les
marchés.
Quelle est l'impact de l'intégration des
marchés financiers sur la stratégie de diversification de
portefeuille à l'internationale ?
Pour répondre à cette question, notre travail
comporte trois chapitres, le premier sera consacré à exposer les
modèles d?évaluation des actifs financiers à
l?échelle nationale et internationale et les mesures du risque d?un
portefeuille. Le deuxième sera réservé aux
différents types de justifications proposées dans la
littérature financière pour expliquer les effets de la
diversification à l?international, le biais domestique et l?impact de
l?intégration des marchés
financiers. Le troisième chapitre est basé sur
létude de l?intégration des marchés financiers
et ces implications sur le risque de la diversification internationale. Nous
visons par ce travail la participation à un débat concernant
cette énigme.
CHAPITRE 1 LES MODELES D'EVALUATION DES ACTIFS
FINANCIERS
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