1.1.3. Le relief de la zone d'étude :
Les températures et les précipitations de la
zone d'étude sont tempérées par la basse altitude de la
zone (entre 500 et 900 m d'altitude). Toutefois l'hygrométrie montre une
teneur en humidité dans l'air plus importante dans les fonds de vallons
de basses altitudes qu'en amont.
La pression interne des mouvements continentaux survenus au
Jurassique (ère secondaire) a conduit la formation de failles. Cette
pression a plissé les couches sédimentaires formant un
système synclinal-anticlinal-synclinal d'ouest en est.
Les vallées ont très majoritairement un profil
en « V » orienté nord-sud où il n'est pas possible de
cultiver de grandes surfaces en rizières irriguées ou
inondées. L'espace est trop réduit et occupé par la
rivière, les plantations, la forêt-cimetière et des
habitations sur quelques parties de l'espace.
1.1.4. Composition des sols :
La géologie de la zone est formé de
l'accumulation et la compaction de sédiments continentaux pendant des
millions d'années conduisant à la formation de grès
siliceux, argileux et d'une
roche mère schisteuse, parfois gréseuse sur les
crêtes. Cette composition joue peu le rôle de réservoir
d'eau.
Les sols, argilo-sableux à sablo-argileux, sont
plutôt acides. Ils sont peu profonds et des blocs de roche mère
apparaissent en surface.
Des études17 ont montré qu'une terre
rouge basaltique profonde qui retient l'eau et la rend perméable est
favorable à la forêt dense à système radiculaire
profond. Si la terre est peu profonde, seule une formation herbacée peut
s'accommoder de la pénurie en eau. L'insuffisance de la couverture
végétale favorise alors le lessivage et prépare à
l'installation de la savane.
1.1.5. Les types de végétation :
Sur ce type de sol, il est probable que la
végétation climacique soit une forêt semisempervirente,
composée d'espèces ligneuses sempervirentes
mélangées avec des espèces caduques.
La forêt naturelle née sur les sommets où la
roche mère gréseuse affleure est sans doute plus claire que dans
les pentes : les strates herbacées s'y développe plus
facilement.
En fonds de vallées s'est développé une
forêt humide sempervirente que l'on retrouve aujourd'hui à de
rares endroits difficilement accessibles. Dans ces endroits, faute de
lumière, la strate herbacée est réduite à quelques
fougères et monocotylédones18.
Selon certains ethnobotanistes dont J. E. Vidal, la savane
à Impérata Cylindrica est le stade ultime de
dégradation du milieu naturel19.
|