Les funérailles d'un chef coutumier Yaka comme système de communication( Télécharger le fichier original )par Sylvie MAMBOTE MOYO Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication RDC - Graduée en sciences de l'information et de la communication 0000 |
Nous allons relever les indices de la communication en tenant compte de: l'impossibilité de ne pas communiquer, Niveaux de la communication, ponctuation de la séquence des faits, la Communication digitale et la communication analogique et Interaction symétrique et complémentaire
1. L'impossibilité de ne pas communiquerLors de l'exposition du corps nous avons relevé plusieurs actes de communication. Déjà en route, les pleures, les rameaux que tenait la population en main, le fait que les hommes de la famille royale soient torse-nu et d'autres faits que nous n'avons pas relevés constituent une communication. Aussi, à l'entrée du village royal, on pouvait être renseigné de l'endroit où se tenait le deuil (la cour royal) grâce aux sons des instruments traditionnels qu'on jouait pour la circonstance. Pleures, cris, lamentations qui relèvent de la communication analogique étaient les moyens d'expressions de la douleur les plus utilisés dans cet espace mortuaire. Les femmes autour du lit mortuaire, et les hommes dans le reste de la cour royale, ceci a pour explication spécifique d'exprimer chez les femmes leurs caractères faible et extrêmement certaine mesure aux hommes qui eux, sont d'ordinaire intraverti. Le refus de participer aux différents échanges entre individu comme c'était le cas dans une partie de la cour où nous avons remarqué un groupe de sages qui s'étaient retranchés de la foule ; ce comportement relève aussi de la communication. Nous avons remarqué des comportements particuliers de la communication par les jeunes gens du village royal qui s'adonnaient aux bruits, aux amusements et à l'exhibition des danses obscènes. Etant donné que dans une interaction, tout comportement a la valeur d'un message, c'est-à-dire qu'il est une communication. Il suit qu'on ne peut pas ne pas communiquer qu'on veuille ou non. Ainsi, l'affirme Francis VONEYE, des personnes en présence communique toujours. Tout comportement y compris celui qui constitue l'indifférence44(*). 2. Niveaux de la communication : contenu et relationUne communication ne se borne pas à transmettre une information (contenu) mais induit en même temps un comportement (relation). Au cours de ce deuil, le sujet sur l'état dans lequel le chef coutumier IBALABALA est mort faisait objet de viles altercations dans les conversations entre différents participants. Ceci avait influencé même le comportement des uns et des autres. Lors de la veillée mortuaire, la famille du défunt a cessé de pleuré mais lorsque les chorales de différentes confessions religieuses ont commencé à chanter, nous avions remarqué un changement de comportement dans le chef des différents participant au deuil.
Les pleurs qui avaient cessé, ont repris à nouveau vite une grande tristesse gagne l'assistance à travers des chansons interprétés par ces chorales qui exprimaient le regret et la peine qu'éprouvait l'assistance pour la mort inopinée de son chef coutumier parce que la sociabilité et tous ses bienfaits à ces proches, et ceci constitue le « contenu » de la communication et ses répercussions sur l'assistance, c'est cela la « relation.» * 44 _ VONOYE, F, op.cit. |
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