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De la durée du contrat d'assurance en droit burundais( Télécharger le fichier original )par Désiré UWIZEYIMANA Université du Lac Tanganyika - Licence en droit 2008 |
CHAPITRE I : GENERALITES.Depuis longtemps pratiquée dans le monde occidental, l'assurance est incontestablement un facteur de progrès ; organisation technique d'une forme de solidarité, elle rend supportable par un ensemble des personnes-les assurés-ce que l'individu isolé n'aurait pas pu supporter. Répandue donc dans les pays dits développés sous différentes formes -assurances incendie, assurances des responsabilités diverses, assurance sur la vie - elle l'est peu au Burundi et d'ailleurs en Afrique. Les primes encaissées sur le continent africain atteignant à peine 3% du total des primes collectées dans le monde.1(*) Elle est officiellement « née » au Burundi en 1977. Un décret-loi 1/17 du 29 juin 1977 a réglementé l'assurance en général, un autre décret-loi 1/18 du 29 juin 1977 a imposé l'obligation d'assurance de la responsabilité civile automobile et un troisième décret a créé en même temps la Société d'Assurance du Burundi : SOCABU. Depuis d'autres sociétés d'assurances sont venues sur le marché ; UCAR, en 1986, SOGEAR et BICOR en 1991, SOCAR en 1999. En 2002, le décret- loi 1/17 a été abrogé et remplacé par la loi 1/012 portant réglementation de l'exercice de l'activité d'assurances et la loi 1/013 portant réglementation du contrat d'assurance. C'est à cette dernière loi que se réfère constamment notre travail. Section 1. Le contrat d'assurance.§1. Définition.La loi n°1/013 du 29 novembre 2002 portant réglementation du contrat d'assurance en son article 1, 1° définit le contrat d'assurance comme étant « un contrat en vertu duquel, moyennant le paiement d'une prime fixe ou variable, une partie, l'assureur s'engage envers une autre partie, le preneur d'assurance, à fournir une prestation stipulée dans le contrat au cas où surviendrait un évènement incertain, ou un terme indéterminé que, selon le cas, l'assuré ou le bénéficiaire a intérêt à ne pas voir se réaliser ». Cette définition présente l'avantage d'une relative concision. Les éléments essentiels s'y trouvent certainement : les parties, les prestations respectives, l'événement incertain qui fait le caractère aléatoire du contrat d'assurance et l'intérêt d'assurance nécessaire à distinguer l'opération du simple jeu. §2. Les éléments essentiels du contrat d'assurance.Toute assurance implique nécessairement quatre éléments que la définition mettait déjà en lumière à savoir : le risque, la prime, la prestation de l'assureur et enfin, l'intérêt d'assurance qui différencie celle-ci des autres contrats aléatoires (prêt à la grosse aventure, jeu, pari, rente viagère). * 1 Luc SAUSSEZ, Syllabus du cours de Droit des Assurances, U.B., Faculté de Droit, 2e Licence, A.A. 1998-1999. |
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