Abstract
The scientific literature shows that the sociocultural
transformations and intercultural competence of international students have
both been widely investigated the academia, but rarely linked together. The
present research explores this relationship in order to determine how the level
of sociocultural transformations experienced abroad influences the level of
intercultural competence in a group of three international students. The
subjects are French female students spending up to six months in Brazil. All of
them were asked to fill out a series of questionnaires upon return. The items
aimed at obtaining pertinent information in areas pertaining to sociocultural
transformations and intercultural competence, including communicative
competence, cultural distance, intercultural sensitivity, social capital,
acculturation orientations of host society, social support, academic adjustment
and acculturative stress. Most often, answers were rated on a 5-point
Likert-scale format. Then, based on the results, interviews were conducted to
further investigate students' experience abroad, elicit their changes and
pinpoint pivotal factors. It is expected that this study will shed greater
light on how key sociocultural components affect the construction of students'
intercultural competence.
Key words : Sociocultural transformations, Intercultural
competence, Study-abroad programs, International exchange programs,
Interculturality
Remerciements
Je remercie mon directeur de mémoire, M. Jean-Claude
Régnier, pour m'avoir offert l'opportunité de mener à bien
ce projet.
Je souhaite également remercier chaleureusement les
étudiantes qui ont accepté de participer à cette
étude pour la force de leur engagement.
Introduction
Aujourd'hui, les échanges universitaires
internationaux, ou programmes d'études intégrées, sont une
pratique largement répandue. D'ailleurs, depuis plusieurs années,
les partenariats internationaux entre universités sont en pleine
expansion et la pratique d'échange international dans ses diverses
modalités tend à prendre une place croissante comme
phénomène de société. À l'aide de quelques
chiffres, illustrons ceci à l'échelle mondiale, puis à
l'échelle nationale, et enfin à l'échelle locale.
· En 2009, on comptait 3 324 871 étudiants
internationaux dans le monde. Ce nombre a augmenté de 31,3% depuis 2005
(CampusFrance, 2011).
· En France, nous avons accueilli plus de 280 000
étudiants étrangers en 2010-2011 dont 77% étaient inscrits
à l'université. Ces étudiants étrangers
représentaient plus de 10% du total des étudiants et plus de 40%
du total des doctorants (CampusFrance, 2011).
En ce qui concerne la mobilité sortante, près de
75 000 étudiants français sont partis étudier à
l'étranger en 2010-2011 (CampusFrance, 2011).
Notons également que la mobilité sortante
(+7,7%) et la mobilité entrante (+5,1) sont toutes deux en progression
depuis 2005 (CampusFrance, 2011).
· À l'Université Lumière Lyon 2 en
particulier, en 2011-2012, nous comptabilisions 523 accords d'échanges
avec 337 établissements partenaires dans 63 pays. La mobilité
étudiante permettait au total à un millier d'étudiants
inscrits dans notre établissement de se rendre à
l'étranger pour leurs études (Europe, hors Europe et stage
inclus) (Université Lumière Lyon 2, 2012).
En 2012-2013, le nombre d'accords d'échanges,
d'établissements partenaires et de pays disponibles est en augmentation
par rapport à l'année précédente.
L'université comptabilise désormais 581 accords d'échanges
avec 340 établissements partenaires dans 64 pays. Ce sont plus de 680
étudiants inscrits à l'Université Lumière Lyon 2
(hors stages cette fois) qui auront l'opportunité de séjourner
à l'étranger dans le cadre de leurs études
(Université Lumière Lyon 2, 2012).
Soulignons que ces chiffres traduisent une augmentation de la
mobilité internationale des étudiants inscrits à
l'Université Lumière Lyon 2 de 25% sur les cinq dernières
années (Université Lumière Lyon 2, 2012).
D'autre part, notons qu'une étude de la Commission
Européenne définit la mobilité internationale comme
l'un des indicateurs de la performance des politiques nationales en
matière de recherche
(European Commission, 2002), et remarquons que la plupart des
universités et des établissements d'enseignement supérieur
ont tendance à contextualiser la pratique de l'échange
international au niveau institutionnel en incluant dans leurs missions
d'éducation un aspect ayant trait à la coopération
internationale, comme un signe d'ouverture sur le monde. C'est notamment le cas
de l'Université Lumière Lyon 2. Afin de l'illustrer, citons pour
partie l'article premier des missions de notre établissement :
« L'université Lumière Lyon 2 a pour
missions la formation initiale, la formation continue, la recherche et la
diffusion des connaissances dans les domaines de formation suivants : Art
Lettres Langues, Sciences Humaines et Sociales, Droit Economie Gestion.
Hautement attachée à sa mission de service public, elle affirme
sa vocation professionnelle et sa contribution au développement
culturel, social et économique. Elle met en oeuvre des programmes
d'échanges au titre de la coopération internationale et assure
l'accueil et la formation des étudiants étrangers »
;
« dans le cadre de ses attributions et de la
concertation conduite avec ses partenaires de l'Université de Lyon et
les universités étrangères partenaires, elle arrête
le nombre et la nature des formations qu'elle dispense, organise les
enseignements et les sanctionne par des titres et des diplômes
» ;
« Elle a pour mission la promotion et le
développement des Sciences Humaines et Sociales dans tous les champs de
leur production et de leur diffusion, au niveau national et international
».
(Université Lumière Lyon 2, 2012).
Par conséquent, au vu de la popularité des
programmes d'études intégrées, il était presque un
devoir d'explorer leur pratique dans notre université et leurs effets
sur les étudiants qui y participent.
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