IV.4.3. Evaluation de bénéfice du projet
Si ce projet n'est pas réalisé, les
ménages à bas revenus continueront à acheter les
médicaments de rue. En effet, il n'y aura pas de gain
c'est-à-dire il est égal à zéro. Par contre si ce
projet existe, les ménages n'achèteront pas lés
médicaments de rue, ils vont bénéficier des
médicaments gratuitement, moyennant une cotisation de 450 Ar par mois,
soit 5400 Ar par an.
Le gain est obtenu à partir de la différence
entre le ne rien faire et la mise en place du projet soit 77866 -450 = 77416
Ar. Ce projet constituera un avantage économique pour les ménages
à bas revenu pendant les périodes durant lesquelles les
disponibilités monétaires sont les plus faibles
(épuisement des aliments de base).
La sensibilisation dans le cadre de la mise en place du
projet
La sensibilisation consiste à sensibiliser les
élus, les autorités administratives, les leaders de la
communauté des chefs CSB. Cela a pour avantage :
- L'implication des autorités (élus et
représentants de l'ETAT) dans la mise en place du projet ;
- Le renforcement de la formation des médecins par les
formateurs de l'IMRA pour la prescription et l'usage des produits Masy.
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
La lutte contre le marché parallèle ne
nécessite pas seulement la répression des petits vendeurs, mais
aussi La diminution de l'offre du marché informel, à travers un
système d'amélioration des services dans les structures
officielles. Il est donc nécessaire et urgent d'agir. Le gouvernement
connait les mesures de base pour la lutte contre ce fléau : sensibiliser
la population sur les risques encourus, promouvoir les génériques
et réprimer les vendeurs.
La diminution de l'offre du marché informel devra
s'accompagner d'une démarche synergique d'amélioration des
services dans les structures officielles. L'intervention des responsables
politiques doit être multisectorielle, en impliquant les
ministères de la santé, de l'intérieur, de
l'éducation etc.... L'intégration des médecines
traditionnelles au pool des services reconnus (inscription des tradipraticiens
sur une liste officielle, établissement d'une pharmacopée...) qui
repose sur la mise en place des textes législatifs et
réglementaires concernant la vente des plantes médicinales, la
production et la commercialisation des médicaments à base de
plante. Ensuite, l'appui aux systèmes de financement communautaire
(micro finance, micro assurance, mutuelle de santé...) sont des actions
complémentaires qui permettront des avancées notables dans
l'adaptation mesurée de l'offre à la demande de
médicaments.
La qualité des soins obtenue auprès du
Marché Illicite de médicaments est très en dessous des
exigences qui permettent une efficacité optimale c'est-à-dire une
amélioration de l'état de santé. Les conséquences
de l'anarchie des ventes de médicaments sur le marché illicite
sont à la fois d'ordre sanitaire et économique. En termes de
développement humain, l'apparition du marché parallèle est
synonyme de régression puisque les coûts de traitement et les
pertes de revenus liés à l'hospitalisation des ménages qui
ont recours à ce marché (77866 Ar, 85,57% du revenu journalier
des ménages) sont autant de composantes de cette régression.
Les résultats de notre étude nous ont permis de
connaître que la mise en place d'une pharmacie communautaire villageoise
indépendante des structures de distribution actuelles peut engendrer un
gain de 77416 Ar soit 85,07% du revenu journalier des ménages.par
rapport à l'option de ne rien faire.
Sur le plan de la faisabilité de ce projet, nous avons
trouvé une VAN positive de 173563,8 Ar, ce qui montre que le projet est
faisable. La cotisation annuelle de 120 membres soit 6480000 Ar, à
raison de 450 Ar, par mois, par membre constitue le coût de
fonctionnement du projet suivit d'une subvention de 1000000 Ar par an. Ces deux
sommes font partie des recettes prévisionnelles du projet pour pouvoir
supporter ses charges à savoir l'achat de médicaments le paiement
des salariés soit 772200 Ar.
L'Avantage de l'utilisation de médicaments à
base de plantes repose, sur le faite que ce sont des médicaments
naturels, produits localement, par rapport aux médicaments
importés dont le choix du fournisseur, reste douteux. Cela s'explique
par le fait que certains fournisseurs retirent ou échangent leurs offres
durant le processus d'appel d'offre. En effet, ils peuvent envoyer des
médicaments qui ne répondent pas aux normes ou qui sont proches
de la date de péremption, ne remplaçant plus les lots non
conformes. Personne ne pourra garantir que
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