IV.2 .2. Le coût de traitement à
l'ATU
Lorsque le consommateur de médicaments de rue arrive
à l'ATU pour une intoxication médicamenteuse, il subira le
traitement qui figure au Tableau n : Tableau n° XXXVI, selon son cas, et
le cout moyen engendré par le traitement d'une intoxication
médicamenteuse à l'ATU est de 31750 Ar. Nous voyons comment
l'utilisation inappropriée de médicaments peut avoir des
conséquences dramatiques en matière de santé publique,
mais aussi peut avoir des répercussions sur les revenus journalier des
ménages.
Tous les ménages ont des activités. Lorsqu'ils
ne travaillent pas, il ya une perte de revenu. C'est le cas des patients
salariés ou non, et les accompagnateurs. Pour les patients
hospitalisé à l'ATU, leur perte de revenu est de 2521 Ar (5,55%),
par rapport au revenu journalier des ménages tandis que ceux qui sont
ré- hospitalisés à la médicine 34 connaissent une
perte de revenu de 4521 (9,94%), par rapport au revenu journalier des
ménages.
Par conséquent, si nous voulons comparer leur revenu
journalier aux dépenses engagées pour le traitement d'une
intoxication, dans les deux cas, nous constatons que leur revenu n'arrive pas
à combler ces dépenses, d'où leurs familles ont
interviennent pour combler ce vide.
Pour les gardes malades leur perte de revenus se
présente comme suit à l'ATU, 0,56% du revenu journalier des
ménages tandis que à la médecine 34, 1,7%. Par
conséquent, pour le traitement d'une intoxication médicamenteuse
les ménages ont dépensé 85,57% de leurs revenus
journaliers (Tableau n° LVIII).
IV.3. Résultats sur la prédisposition
à payer
Cette méthode d'évaluation repose sur la
réalisation d'une enquête, au cours de laquelle nous avons
cherché à apprécier le montant, jusqu'où chaque
ménage sera prêt à cotiser pour acquérir l'un des
groupes thérapeutiques (antibiotique, anti-inflammatoire et
Antalgiques), en cas d'une maladie.
La technique utilisée pour apprécier la DAP a
été le jeu d'enchère. La formulation de la question sur la
volonté de payer consiste à demander à
l'enquêté les médicaments qu'il utilise si il' est malade.
Ensuite, nous lui proposons les trois groupes thérapeutiques, ainsi que
les différents prix, de choisir le prix qui lui convient, en fonction de
ses moyens.
L'objectif est d'évaluer la prédisposition
à payer des ménages. Une évaluation qui a pour but de
montrer la nécessité de la mise en place d'une pharmacie à
gestion communautaire villageoise dans le CSB II d'Ankirihiry,
indépendante des structures de distribution actuelles, orientées
prioritairement vers les produits à base de plantes médicinales
« cas des produits Masy ». Ceci pour apporter un
complément d'approvisionnement en médicaments efficace, à
bon marché, en tant qu'alternative pour les ménages qui ont du
mal à mobiliser de l'argent pour leur santé.
Si l'enquêté nous demande des explications, par
exemple les sources des ces prix, nous le lui expliquons. Par contre, s'il ne
demandé leurs provenances, nous disons rien. Par conséquent, si
les coûts moyens des produits Masy sont retenus par la
majorité des enquêtés (pourcentage), car ils sont moins
chers par rapport aux autres, alors l'enquêté accepterait de
cotiser un montant donné pour bénéficier du projet. Par
contre, si les couts moyens des médicaments choisis par les
enquêtés ne tournent pas autour de produits Masy, nous
pouvons considérer que l'enquêté n'est pas
intéressé par la mise en place de ce projet, cela signifie qu'il
refuse d'y adhérer.
L'analyse de question de la prédisposition à
payer des ménages nous donne des informations concluantes pour notre
recherche. D'après les prix des différents groupes
thérapeutiques proposés aux ménages, seuls les produits
Masy correspondent à leur DAP. Ceci est le résultat
d'une comparaison des coûts moyens de trois groupes thérapeutiques
proposés aux ménages (1666,67 Ar pour Masy contre 3133,3
Ar pour les PhaGecom et 3183,343 Ar pour les pharmacies d'officine)
Tableau n°: LXI. De ce fait, 48,8% des enquêtés approuvent
que les produits provenant de IMRA répondent bien à
leur DAP. Par conséquent, l'enquêté accepterait de payer un
montant donné pour bénéficier du service que nous lui
proposons.
IV.3.1. Consentement à cotiser (CAC)
D'après notre enquête, 10,33% ont opté
pour un niveau de cotisation de 8000 et 8500 Ar, pour la mise en place du
projet. La cotisation moyenne mensuelle, par membre est de 450 Ar. Par
conséquent, la cotisation annuelle des membres est de 648000 Ar. cette
cotisation moyenne de 450 Ar par mois permettra aux membres d'obtenir les
médicaments qui lui seront prescrits par le médecin, en cas de
maladie.
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