IV-DISCUSSIONS
La partie discussion comporte les points essentiels de
l'étude. Nous allons étudier 5 points essentiels à savoir
l'analyse de matériel d'étude,, pour permettre de bien cadrer la
recherche et surtout pour pouvoir donner une alternative à la
problématique posée. Nous allons commencer, en premier lieu, par
l'analyse des matériels de l'étude.
IV.1. Analyse sur le matériel de
l'étude
IV.1.1 Les caractéristiques de la vente
L'âge moyen des vendeurs de « médicaments de
rue » rencontrés au cours des enquêtes est de 26 ans. La
fourchette s'étend de 15 ans à 35 ans (Tableau n° II). Ces
vendeurs sont majoritairement des femmes 75%, contre 25% des hommes. Le niveau
d'instruction des vendeurs sont repartis come suit : (46,25%) ont un niveau
primaire, 37,75% ont un niveau secondaire, tandis que 16,25% ont aucun niveau
d'instruction (Tableau n° IV). L'apprentissage du métier se fait
sur le terrain ou grâce aux conseils de ceux qui ont une
expérience de plus de 6 mois ; l'ancienneté moyenne des vendeurs
est de 10,8 mois. (Tableau n° V). La vente de médicaments au
marché de rues permet aux vendeurs de subvenir à leurs besoins
socio-économiques. 52,5% sont mariés avec en moyenne 2 à 4
enfants à charge.
IV.1.2.Les groupes thérapeutiques les plus
demandés
Les produits tels les antalgiques occupent une place de choix
chez les consommateurs M.I (Tableau n° XIII). 20,84% des
médicaments rencontrés étaient conseillés comme des
antalgiques, 43,33% comme des Anti-inflammatoires, 8,3% des Antihistaminique
20,83 des poly-vitaminés. Ces groupes thérapeutiques semblent
être les plus dominants : ils permettent de soulager les maux les plus
souvent rencontrés à savoir les infections respiratoires,
intestinales et les rhumes.
IV.1.3. Les lieux de vente
Le marché d'Ankirihiry, et de
Valpinson ont une réputation particulière pour la vente
de médicaments, où il est possible de s'approvisionner en
médicaments. Ces points d'approvisionnement présentent un premier
choix pour les consommateurs (17,5%) qui ont du
mal à mobiliser de l'argent pour leur santé.
Ceci s'explique par le fait que les 6O139 habitants, éparpillés
dans 38 parcelles de l'arrondissement d'Ankirihiry, rencontrent deux
problèmes majeurs suivants :
1. Premier problème, auquel ces habitants sont
confrontés tous les jours, est lié à la faiblesse du
pouvoir d'achat, marquée par un revenu moyen mensuel qui est égal
à 33800 Ar1, avec 2 à 4 enfants en moyenne à
charge (Tableau n° IX). Puis, les dépenses moyennes mensuelles qui
sont égales à 4210 Ar, suivies par les dépenses
alimentaires mensuelles qui s'élèvent à 117200 Ar. Si nous
comparons ces dépenses au revenu moyen mensuel des ces habitants, cela
se traduit par le faiblesse d'épargne de ces habitants et le fait qu'ils
sont obligés de recourir à l'endettement.
2. Deuxième problème, c'est le parcours que les
habitants doivent effectuer pour joindre les deux centres des soins publics et
les deux pharmacies d'officines qui se trouvent dans cet arrondissement
(Tableau n° XXVIII et Tableau n°XXXI). Or, selon l'OMS, les normes
sont de 1 pharmacie pour 20000 habitants.2 Ce qui n'est pas le cas
dans cet arrondissement. Cette situation favorise l'automédication, due
à la faiblesse du pouvoir d'achat et à la distance où se
trouvent ces centres de soins et officines, puisque les ménages sont
contraints de faire plus de 45 minutes avant d'atteindre une pharmacie ou le
CSB le plus proche de chez eux et de passer 30 à 60 minutes avant
d'être reçus qui va leur prescrire des médicaments qu'ils
ne seront pas capables d'acheter.
De ce fait, si le marché parallèle rencontre un
succès notable auprès de ces consommateurs, c'est grâce aux
services qu'il propose pour un cout réduit. Les consommateurs peuvent
acheter des médicaments au détail (42,5%) en fonction de l'argent
dont ils disposent. Un autre argument économique, les acteurs du
marché parallèle disent qu'ils peuvent acheter les
médicaments à proximité de leur lieu de travail, de leur
domicile (32,5%), pour éviter les coûts directs et indirects des
traitements prescrits dans les structures de santé (prix de
consultation, prix du transport et manque à gagner à cause de la
suspension des activités).
Par conséquent, si ce marché possède des
atouts, c'est grâce aux expériences dont les
1 Ibidem page 13 (2)
2 Organisation Mondiale de la Santé. Le
secteur pharmaceutique privé commercial en Afrique Genève,
1996 : P15-
56
vendeurs disposent. L'expérience moyenne des vendeurs
est de 10,8 mois (Tableau n° V), ce qui montre qu'ils sont plus ou moins
spécialisés pour franchir l'offre des contraintes
réglementaires : le consommateur est séduit par l'abolition des
barrières à l'achat (achat à crédit, vente à
`unité). Certains d'entre eux vendrons exclusivement (83,75%) des
médicaments, alors que d'autres les présenterons avec d'autres
marchandises (16,25%), cela en fonction de leurs relations marchandes et de
leurs expériences.
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