II.1.5.2. Situation pharmaceutique actuelle
La pharmacie peut être définie comme l'ensemble
des connaissances et techniques qui concourent à la fabrication, au
contrôle, au conditionnement, à la conservation et à la
délivrance de médicaments1.
En 2009 il y avait dix huit (18) officines pharmaceutiques
privées dans la ville de Toamasina (Voir annexe n° 4). En effet,
ces officines s'approvisionnent auprès de grossistes/importateurs et
répartiteurs de médicaments. Suivants : Distripharma, Simed,
Tgd,
Dans l'arrondissement d'Ankirihiry, nous trouvons trois
pharmacies : La pharmacie
Valisoa, La pharmacie de l'EST, La pharmacie Soavina
II.1.2. Cadre de l'étude
L'étude s'est déroulée dans
l'arrondissement d'Ankirihiry de la Commune Urbaine de Toamasina, plus
précisément dans le quartier d'Ankirihiry et celui de
Valpinso. Le choix de l'arrondissement d'Ankirihiry en tant
que site d'enquête et d'implantation du projet n'a pas été
pris au hasard, c'est l'arrondissement le plus peuplé de la CUT et
présente la plus forte concentration de vendeurs et d'acheteurs. Cette
concentration des acteurs du M.I est due à la présence des
marchés secondaires d'Ankirihiry et de Valpinson, mais
aussi au fait que les 23,33% et 20,85% des consommateurs retenus dans notre
étude habitent dans les parcelles environnantes à savoir
Andranomadio parcelle 11/42-45 et Ankirihiry Sud 11/22-24.
Si le marché parallèle de médicaments
connait un succès dans cet arrondissement, c'est parce que les 52.816
habitants, éparpillés dans 38 parcelle quartiers rencontrent deux
problèmes majeurs. Premier problème, auquel ces habitants sont
confrontés tous les jours, est lié à la faiblesse du
pouvoir d'achat, marquée par un revenu moyen mensuel qui est égal
à 33800 Ar2,
1 Blazy A. Médicaments non utilisés
et aide humanitaire : évolution et état des lieux. Th D
Pharm, Lyon; 2002. P.58
2 Ibidem page 13 (2)
avec 2 à 4 enfants en moyenne à charge (Tableau
n° VII). Puis, les dépenses moyennes mensuelles qui sont
égales à 4210 Ar, suivies par les dépenses alimentaires
mensuelles qui s'élèvent à 117200 Ar. Si nous comparons
ces dépenses au revenu moyen mensuel des ces habitants, cela se traduit
par le faiblesse d'épargne de ces habitants et le fait qu'ils sont
obligés de recourir à l'endettement.
Deuxième problème, c'est le parcours que les
habitants doivent effectuer pour joindre les deux centres des soins publics et
les deux pharmacies d'officines qui se trouvent dans cet arrondissement .Cette
situation favorise l'automédication, due à la faiblesse du
pouvoir d'achat et à la distance où se trouvent ces centres de
soins et officines, puisque les ménages sont contraints de faire plus de
45 minutes avant d'atteindre une pharmacie ou le CSB le plus proche de chez eux
et de passer 30 à 60 minutes avant d'être reçus qui va leur
prescrire des médicaments qu'ils ne seront pas capables d'acheter.
II.1.2.1. Définition du médicament
Selon les dispositions de l'article portant code de
santé publique de Madagascar, << on entend par médicament,
toute substance ou composition présentée comme possédant
des propriétés curatives ou préventives à
l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit
pouvant être administré à l'homme ou à l'animal, en
vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, de corriger
ou de modifier leur fonctionnement »1
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