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Les impacts du maraàŪchage sur la végétation ligneuse dans la région des Niayes centrales (Mboro- Diogo ) au Sénégal

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par Sierge NDJEKOUNEYOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007
  

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2.2 Introduction du maraîchage

Aujourd'hui les activités anthropiques, notamment le maraîchage, n'ont jamais été aussi intenses, la pression sur la végétation naturelle suit une évolution graduelle autant dans l'espace que dans le temps. Une brève lecture évolutive du paysage agraire permet d'en prendre la mesure.

2.2.1 Les étapes du développement du maraîchage54

La période coloniale : la végétation des niayes était peu entamée de même que l'intervention humaine était peu prononcée. Les niayes étant très humides, les pratiques culturales se concentraient dans le diéri. Les niayes n'étaient sollicitées qu'en saison sèche à raison de quelques jours par semaine. Les principales spéculations d'aujourd'hui restaient très marginales.

La période de la Seconde Guerre mondiale : l'administration française fondent une société de prévoyance qui approvisionne les paysans en semence (riz, navet, poireaux, tomates, oignons ...). Les plants de pomme de terre, de bananier, de manguiers sont donnés aux cultivateurs. C'est une étape importante qui introduira certaines essences dans les niayes et verra d'ailleurs une bonne adaptation de ces dernières.

Les mauvais hivernages de 1940 et 1942 ont provoqué un rabattement des populations de l'intérieur sur les niayes. L'amélioration des conditions pluviométriques après 1945 a eu pour conséquence, un délaissement des niayes. Il faudra attendre 1956 avec la création du Centre d'Expansion Rural pour voir un regain d'intérêt pour cette zone. C'est à cette époque que les cocotiers sont plantés.

52-La connaissance des écosystèmes en termes de relation et de fonctionnement n'est pas une entreprise facile, elle nécessite de rassembler toutes les connaissances disponibles sur les plantes ainsi que le milieu et de compléter celles qui manquent. Cette étude constitue à cet effet une bien maigre participation.

53-On parle de 250 litre par nuit

54 -Cette étude du contexte d'apparition et de développement du maraîchage à été abordé plus amplement dans le précédent mémoire.

Après l'indépendance : avec la construction de la route Mboro-Diogo, des grandes métamorphoses vont s'enclencher dans la zone. Beaucoup de gens abandonnent les cultures pluviales pour s'adonner au maraîchage qui était devenu plus rentable. Désormais l'hivernage est mis à contribution pour la culture de l'arachide. Raynal écrivait que « Bien que les traces de dégradation par l'homme soient nombreuses en raison des multiples utilisations qu'il peut y trouver, la niaye55 conserve en 1960 certains endroits pratiquement intacts ». Mais après les premières années de sécheresse, les observations sont beaucoup moins favorables à la végétation et P. Ndiaye dans la Monographie nationale sur la biodiversité souligne qu'« il n'existe plus une seule dépression à l'état naturelle depuis la sécheresse dans les années 1970 ». Il ajoute que « l'occupation systématique et l'exploitation subie par les niayes depuis quelques décennies sont entrain d'en épuiser les potentialités ». Cette observation est clairement renforcée dans l'article numéro quatre (N°4) de la «note de biogéographie« où il est écrit : « Au cours de la période 1973 la zone des Niayes a fait l'objet de spéculations foncières et agricoles dont le résultat est l'occupation quasi intégrale de l'espace en dehors des périmètres classés et des systèmes dunaires » Cette sécheresse qui avait été perçue localement comme une aubaine au début (car permettant la libération de l'espace occupés par l'eau) a fini, par sa persistance, par constituer un véritable handicap pour le maraîchage et les

ressources ligneuses exigeantes.

Actuellement la tendance ne fait que se poursuivre et le cadre botanique actuel correspond à un stade avancé de la dégradation du couvert végétal.

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