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Les impacts du maraàŪchage sur la végétation ligneuse dans la région des Niayes centrales (Mboro- Diogo ) au Sénégal

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par Sierge NDJEKOUNEYOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007
  

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1.5 La charge de travail

Le travail nécessaire pour les cultures maraîchères est considérable, il n'est généralement pas dévolu à un seul homme lorsque la parcelle est supérieure à 0,5 ha. Il mobilise en moyenne dix heures par jours tant les tâches sont nombreuses et fastidieuses : défrichement, labour, semi, repiquage, arrosage, désherbage, traitement phytosanitaire, récolte. De plus, la mécanisation est exclue pour ce type de culture et dans ce type d'environnement.

En général si le travail de champs ne prend pas la forme d'une exploitation familiale, le propriétaire peut faire appelle, sous la forme de métayage, à un ou deux sourga(s) qui sont des travailleurs saisonniers externes à la communauté. En échange de leurs services ils sont logés et nourris dans la demeure du chef d'exploitation, ils reçoivent en compensation de leur travail une rémunération égale à la moitié de la valeur de la récolte.

Outre les sourgas les femmes et les enfants peuvent apporter respectivement leur contribution pour la récolte et l'arrosage. Mais en général le repiquage est assuré par le chef de famille en personne.

1.6 Les pratiques

La notion de pratique sous entend que le fait technique ne peut être dissocié de l'acteur. A l'exception des techniques classiques de mise en valeur comme le labour, l'irrigation, le désherbage, le cultivateur des niayes a développé un ensemble d'astuces qui le rendent intéressant. Les paysans ont acquis un savoir faire adapté aux conditions pédologiques et climatiques de leur zone d'activité. Les spéculations sont organisées selon un calendrier et les semences sont sélectionnées selon la saison, selon le degré de salinité des sols etc.

La structure particulaire des sables dunaires n'étant pas vraiment un avantage, pas plus que la valeur pédologique des sols qui décroissent des dépressions aux sommets. Le paysan des niayes s'est adapté et ne se laisse pas devancer par les innovations scientifiques dans le domaine agronomique et les produits phytosanitaires. Les semences sont par conséquent choisies selon la réalité du terrain.

Les cultures se pratiquent toute l'année et suivent un rythme soutenu sur les mêmes sols au prix d'un amendement intensif des sols. Même pendant l'hivernage, le producteur maraîcher trouve le moyen de cultiver des espèces pluviales adaptées.

Nous notons chez près de 98% des producteurs enquêtés, l'absence totale de jachère, jusqu'à présent cela semble leur réussir grâce notamment à la rotation des cultures qui atténue un peu l'appauvrissement des sols.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille