2.2 La densité de recouvrement
Il faut signaler que l'utilisation du tableau de
présence pour l'analyse de la densité a pour effet d'exclure
certaines essences dont les individus ont une représentativité
pourtant acceptable mais qui restent très ponctuelles et très
localisées pour être prise en compte. Ainsi à Mboro et
Touba Ndiaye Prosopis juliflora qui est très bien
représenté n'apparaît pas dans la figure 11 de même
que Guiera senegalensis pour Diogo.
Nombre espèces
Figure 11: Diagramme de la densité par
espèce34
Source : Inventaire floristique (S.
NDJEKOUNEYOM - 2007)
Au total 1741 individus ont été
enregistrés, ce qui représente pour la surface
échantillonnée une moyenne de 43,5 individus par placette soit
(174 individus par hectare). Mais cette moyenne ne doit pas cacher la
répartition très inégale de la couverture
végétale dans la zone d'étude. Nous nous trouvons dans un
couvert végétal largement entaillé par l'activité
agricole. A cet effet il faut reconnaître à nos relevés une
part de subjectivité puisqu'ils ont surtout pris en compte les surfaces
les mieux boisées.
34 -Cette représentation ne tient nullement
compte des classes
Du tableau de présence Elaeis guineensis est
largement l'espèce la mieux représentée suivi de
Mangifera et Azadirachta indica et parmi les sous-ligneux
Maytenus et Euphorbia.
La pulvérisation des groupements en une multitude
d'individus est un des traits spécifiques de la combinaison
végétation - maraîchage. Il importe par conséquent
de garder à l'esprit que les différentes associations qui
ressortent de ce traitement sont moins le résultat d'une composition
floristique naturelle que la conséquence directe ou indirecte d'une
intervention humaine. Ce qui n'ôte pas pour autant à cette
approche phytosociologique sont intérêt car une association
végétale reste fondamentalement régie par des relations
interspécifiques et naturelles entre les espèces et les
individus. En dépit de cette influence humaine, la concurrence, le
neutralisme, la compatibilité et l'asociabilité entre
espèces et entre individus est liées à la nature
même de ces derniers. A cela s'ajoute les exigences spécifiques de
certaines essences et les facteurs liés à la topographie qui
imposent à l'homme des limites dans le remaniement de la flore.
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