1.2 Le secteur d'Andal
Ce secteur reste sur le plan botanique assez ressemblant au
précédent dont il n'est que le prolongement logique. Les nuances
ici sont surtout dues à l'organisation géomorphologique des
cuvettes qui ne sont plus aussi importantes, ni en dimension ni en nombre. La
plupart d'entre elles longent la barre dunaire des dunes jaunes. Ce qui
à pour effet de réduire l'importance spatiale et numérique
des espèces de bas-fond. La disparition presque systématique de
la couronne de palmeraie et de la première couronne externe de
végétation autour de la cuvette à pour effet
immédiat le saupoudrage plus rapide des bas-fonds par le sables mobiles
des dunes jaunes. Du coup le fond est très plat et la
végétation ne s'organise plus selon le niveau topographique mais
se localise dans le fond des cuvettes (en particulier pour la
végétation hygrophile : Elaeis, Cocos, Borassus ou
même Eucalyptus).
31 -Le tiérangal est la partie de la
niaye non inondées pendant l'hivernage.
La végétation que nous mettrons en exergue ici
est la végétation xérophile des sables dunaires. Celle-ci
est souvent fixée mais il faut reconnaître que
l'instabilité du substrat par endroit provoque en termes de dynamique
des fluctuations importantes de la composition floristique même en
l'absence d'une mise en valeur effective des sols par l'homme pour
l'agriculture. Les espèces caractéristiques peuvent donc changer
dans le temps et dans l'espace.
Cette végétation xérophile s'illustre de
deux manières différentes, d'une part par son caractère
tout à fait spontané et d'autre part en tant que
végétation résiduelle résultant d'une
sélection humaine. La végétation xérophile
spontanée est localisée juste à l'Est des cuvettes ou
entre elles. Elle se caractérise par des espèces envahissantes
comme Maytenus senegalensis qui forment ici des fourrées
continues et parfois impénétrables. Dialium guinense qui
est ici une espèce exceptionnelle n'apparaît qu'à la faveur
d'un abri contre le vent sur le flanc des dunes. Parinari macrophylla
et Aphania senegalensis y sont aussi les reliques d'une forêt
sèche tandis que des espèces comme Jatropha gossypifolia,
Asparagus africanus et Cassia bicapsularis n'ont été
rencontré qu'en un seul exemplaire chacune.
La végétation résiduelle dont il a
été question échappe parfois à la bande que nous
avons délimitée pour faire nos placettes car située plus
à l'Est. Cependant sa particularité et son étendue nous
obligent à ne pas l'occulter. Acacia albida est ici
l'espèce principale de cette sélection en compagnie de
Guiera, d'Annona et de Boscia senegalensis qui
apparaissent à la suite des défrichements. La sécheresse
aidant, les champs de culture pluviale sont aujourd'hui rarement
exploités néanmoins la végétation spontanée
a du mal à reprendre tous ses droits.
La carte de la JICA (2001) s'est appuyée à cet
effet sur les précédentes cartes pour représenter le
fromager (Ceiba pentandra) et le Baobab (Adansonia digitata)
comme espèces dominante dans cette partie du paysage alors que dans
les conditions actuelles c'est bel et bien le Kad (Acacia albida) qui
domine.
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