5.3 La démographie
La population de la communauté rurale de Darou
Khoudoss était estimée, selon le PLD, à 39 684 habitants
en 2003, soit une densité moyenne de 76 habitants au km2.
Notons cependant que les difficultés d'accès à certains
villages rendent ces chiffres très relatifs. Cette population est
inégalement repartie entre les 66 villages et les 24 hameaux
officiellement répertoriés. La taille des villages dans la
région des Niayes centrales demeure très variable, 72% d'entre
eux demeurent inférieur à 500 personnes. Les villages de moins de
100 personnes se distribuent en parts à peu prés égales
entre les dunes littorales et les dunes rouges. Quant aux villages qui comptent
moins de 200 personnes, près de 60% se localisent sur les dunes
littorales.
5.4 Les activités
Présentant à l'origine d'immenses avantages pour
l'agriculture (culture de légumes ou de riz dans les
dépressions, culture pluviale dans le diéri) avec des
ressources hydriques
apparemment inépuisables, la région des Niayes
constituait une zone de prédilection pour bon nombre d'activités
(ENDA17). Mais ce milieu exceptionnel à fait l'objet d'une
exploitation sans borne de ses ressources provoquant une rupture
d'équilibre18 qui a conduit à l'abandon progressif des
secteurs moins rentables.
Même si la commune de Mboro dispose d'abondantes terres
de culture (cuvettes, niayes) propices au maraîchage et à
l'arboriculture, l'agriculture qui était naguère
l'activité quasi-exclusive de presque toutes les familles, occupe de nos
jours seulement 17,2% de la population active19. La zone voit
certaines activités rurales de plus en plus délaissées,
les cultures pluviales (manioc, mil, niébé) sont en voie
d'abandon, la pèche et l'élevage qui sont des activités
essentielles pour certaines communautés sont de plus en plus
jumelées au maraîchage. Tout porte finalement à accentuer
le rabattement de la population sur les cuvettes maraîchères dont
l'exploitation semble seule à même d'apporter des revenus
conséquents aux ménages de cette région.
L'exclusivité du rapport que nous avons choisi
d'établir entre la végétation et le maraîchage nous
a obligé donc en amont de cette réflexion à
considérer les autres facteurs susceptibles d'influer sur
l'évolution de la végétation. Car il est extrêmement
périlleux dans le contexte d'un milieu aussi interactif de rattacher
systématiquement à une seule cause les variations de la
végétation
17 -Pratique de la conservation de l'eau et des sols
dans la région des Niayes - ENDA, ODI (1999)
18 -Impossibilité de reconstitution ou de
régénération de la ressource exploitée
19 - Etude d'impact du projet Zircon de la Grande
Côte
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