III. LE CADRE HYDROLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
Ce cadre sera abordé essentiellement sous deux angles,
d'abord comme la conséquence de la variabilité climatique et
comme principal facteur d'alimentation en eau de certaines essences à
travers les nappes.
3.1 Les conditions hydrologiques et
hydrogéologiques
La région des Niayes ne possède pas aujourd'hui
de réseaux hydrographiques, cependant sa morphologie laisse entrevoir
les vestiges d'une ancienne vallée fluviale exoréique
perpendiculaire à la côte (M.Fall 1986). Il existe
néanmoins des petits marigots qui autorisent un ruissellement pendant la
saison des pluies et un chapelet de lacs pérennes ou le plus souvent
temporaires.
Le massif dunaire qui jalonne le littoral constitue un
système aquifère phréatique qui repose sur des nappes du
Maestrichtien, du Paléocène, de l'Eocène et du
Quaternaire.
La ressource hydrologique directement accessible pour les
cultures et certaines essences ligneuses est constituée par les nappes
du Quaternaire. A la base des sables se trouve un substratum marneux ou
marno-calcaire. Les études menées par la FAO en 1974 montrent
qu'il y a une remontée du substratum du Sud au Nord de la région.
Le toit de la nappe est atteint entre 4m au niveau des dépressions et
11m sur les dunes les plus élevées, ce qui conditionnement
fortement l'organisation des espèces des hauteurs vers les bas fond.
3 .2 Les implications pour la nappe phréatique
Même si selon le rapport final sur l'inventaire
biophysique de la région, moins de 4% des possibilités des nappes
du Quaternaire et du Continental Terminal sont actuellement exploitées,
il faut reconnaître que la recharge de celles-ci reste absolument
tributaire de la pluviosité d'où d'importantes variations du
niveau de la nappe en fonction de la variabilité saisonnière et
interannuelle. « Dans les niayes centrales les fluctuations
piézométriques peuvent atteindre jusqu'à 0,27m /an »
(R .Ndiaye.2000). L'analyse des photos aériennes de 1954 à 2000
montre un assèchement progressif des nappes affleurantes. En 1954 toutes
les
cuvettes ou presque étaient inondées, en 1978
l'affleurement était de plus en plus temporaire pour devenir finalement
exceptionnel aujourd'hui.
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