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Les impacts du maraàŪchage sur la végétation ligneuse dans la région des Niayes centrales (Mboro- Diogo ) au Sénégal

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par Sierge NDJEKOUNEYOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007
  

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2.2 Le déficit pluviométrique

La diminution et la rareté des pluies sont les éléments fondamentaux qui ont déclenché tous les processus naturels et anthropiques que nous observons aujourd'hui. Le milieu connaît une péjoration climatique sans précédent par sa gravité et sa durée. Elle s'est accompagnée de modifications paysagères.

Il convient à cet effet de rappeler que la Grande Côte est soumise à un régime pluviométrique plus aléatoire que les zones de l'intérieur. La principale perturbation pluviométrique du Sénégal étant produite par les lignes de grains, alors que ces dernières à l'approche de la côte entrent en contact avec les flux océaniques qui, en fonction de leurs caractéristiques hygrométriques et thermiques, peuvent devenir des facteurs contraignants pour le déclenchement des précipitations, ce qui explique que parfois la pluviosité des zones côtières est défavorisée par rapport à celle de l'intérieur. Les moyennes enregistrées ne dépendent pas seulement de la position de l'équateur météorologique ou du nombre de perturbations pluvioorageuses mobiles mais également de l'activité des alizés maritimes qui à cette période de l'année (hivernage) sont censés être affaiblis.

La dépendance du Sénégal et surtout du domaine sahélien vis-à-vis des lignes de grains en termes d'apport pluvial expose le pays à une plus grande vulnérabilité en raison de la très grande variabilité interannuelle du nombre de lignes de grain.

Certains dates rendent à cet effet assez bien compte de cette vulnérabilité : 1950, 1975, 1983. La région des Niayes peut, selon les années et en raison de son caractère transitoire, enregistrer des pluviosités caractéristiques de la zone sahélienne ou de la zone soudanienne. En plus de cette variabilité importante, il est de plus en plus noté une régression d'ensemble des isohyètes 300, 400 et 500 mm vers le Sud.

La réduction généralisée des moyennes par rapport à la normale est constatée, mais plus inquiétant encore, on note un glissement des normales les unes par rapport aux autres. « A Saint Louis la normale (1901-1930) était de 409,6 mm ; elle passe à 341,7mm pour la période de 1931-1960 soit une baisse de 67,9 mm. La normale continue de descendre avec une baisse de 79,4 mm entre 1961-1990 par rapport à la précédente » (A.L Ndiaye 1995).

Ces fluctuations erratiques des facteurs climatiques font peser sur le devenir de la végétation des niayes une inquiétude d'autant plus justifiée que les actions anthropiques s'ajoutent à ces contraintes naturelles. La sécheresse générale dans laquelle a été plongé le pays tout entier a eu sur les niayes centrales des conséquences spécifiques en raison des systèmes dunaires sur lesquels repose le paysage. On constate sur la végétation une réduction de la diversité avec une raréfaction des essences guinéennes ou même soudaniennes. Sur ce plan la végétation se conforme de plus en plus au domaine climatique. Il est noté une réduction significative des effectifs d'Elaeis guineensis13 pourtant très caractéristiques de la zone.

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