2.1.5. Agroforesterie
Hladick et al. (1996) définissent
l'agroforesterie comme étant «un ensemble de pratiques et de
systèmes de production caractérisé par l'introduction
délibérée d'arbres, suivant des séquences spatiales
et/ou temporelles optimales dans l'espace de production agricole, les terres de
parcours, les écosystèmes appauvris, les piscicultures, les
bassins versants ou toute zone exposée aux risques d'érosion,
afin de créer des systèmes de production multidimensionnels et
stables, assurant la protection des systèmes entretenant la vie et
fournissant une production totale agricole, animale, forestière,
énergétique maximale pour le bénéfice de la
collectivité concernée et dans le cadre du développement
rural intégré» (P.51). « L'agroforesterie est un
système intégré de gestion des ressources du territoire
rural qui repose sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes
à des cultures ou à des élevages, et dont l'interaction
permet de générer des bénéfices économiques,
environnementaux et sociaux ». Mompremier (2003 : 25)
Torquebiau (2000) et Lamanda (2005) pensent que
l'agroforesterie correspond à un type de pratiques agricoles
défini comme << la mise en valeur du sol avec une association
simultanée ou séquentielle d'arbres et de cultures ou d'animaux,
afin d'obtenir des produits et services utiles à l'homme>> (P.32).
L'agroforesterie apparaît ainsi comme un terme collectif désignant
un système d'utilisation des terres associant sur une même
parcelle de terres des plantes ligneuses (arbres et arbustes) et des plantes
herbacées (récoltes, pâturages) et / ou du bétail
dans un arrangement spatial ou un système de rotation, ou les deux FAO
(2009 : 20).
Pour l'ICRAF ?2008? << l'agroforesterie est un
système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des
fondements écologiques qui intègre des arbres dans les
exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et
de maintenir la production afin d'améliorer les conditions sociales
économiques et environnementales de l'ensemble des utilisateurs de la
terre >> (P.6)
Dans le cadre de cette étude, l'agroforesterie est un
système intégré de gestion des ressources du territoire
rural qui repose sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes
à des cacaoyers sur une même parcelle de terre.
2.1.6. Système Agroforestier
Baumer (1987) désigne un système agroforestier
comme étant les techniques et les modes de mise en valeur de terres dans
lesquelles des végétaux ligneux (arbres, arbustes) sont
volontairement associés dans une même parcelle aux cultures ou aux
animaux domestiques soit simultanément, soit de manière
séquentielle. De cette définition l'on peut différentier
trois systèmes agroforestiers à savoir :
· Le système agri sylvicole (association cultures et
ligneux) ;
· Le système sylvo-pastoral (association animaux
domestiques et ligneux) et
· Le système agri sylvo-pastoral (association des
trois composantes).
Foresta et Michon (1993) distinguent deux principaux groupes de
systèmes agroforestiers : simples et complexes
- les systèmes << simples >> présentent
une faible diversité spécifique et sont
généralement composés d'herbacées
ou d'arbustes associés à des espèces arborescentes. On
retrouve de tels systèmes, conduits de façon intensive, dans
les
régions à très forte densité de
population. Leur structure est très différente de celle de la
forêt naturelle.
- Les systèmes << complexes >>
présentent une très grande diversité spécifique
dont la structure est extrêmement proche de celle la forêt
secondaire.
Des définitions du système agroforestier
existantes, la définition qui s'applique à notre étude est
celle énoncée par Baumer (1987). Pour cet auteur, un
système agroforestier désigne les techniques et les modes de
mises en valeur des terres dans lesquelles des végétaux ligneux
(arbres, arbustes, etc.) sont volontairement associés dans une
même parcelle à des cultures ou à l'élevage soit
simultanément (selon un certain agencement dans l'espace et dans le
temps), soit de manière séquentielle. Les systèmes
agroforestiers supposent une interaction positive à la fois
économique et écologique entre les arbres et les autres
éléments du système (FAO, 2009).
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