2.1.2 La décentralisation : une politique de
transfert des compétences administratives de l'Etat
La décentralisation constitue une réponse possible
à la question de la répartition des fonctions administratives
entre l'Etat et les autres collectivités publiques. Tandis que la
centralisation choisie de concentrer la gestion de l'ensemble des affaires
administratives d'un pays aux mains des services de l'Etat. La
décentralisation revient à transférer certaines
attributions du pouvoir central au profit d'autres personnes administratives
territoriales.
Ainsi, la mise en oeuvre de la décentralisation
répond obligatoirement à trois conditions à savoir :
- Il faut tout d'abord isoler parmi les besoins auxquels
l'administration doit pourvoir, ceux
qui présentent à titre principal un
caractère local. C'est à propos de ceux-ci que le transfert de
compétence pourra s'opérer ;
- Il est exclu, en effet, de voir l'Etat renoncer à son
pouvoir décisionnel sur des questions intéressantes l'ensemble de
la population où qui relève de ces attributions
régaliennes (en
matière de défense par exemple) ; il convient
ensuite de doter les collectivités de la personnalité juridique
et d'une autonomie financière afin de leur permettre de disposer de
ressources propres nécessaires à leurs actions ;
- Il faut enfin que les organes exécutifs de ces
collectivités soient élues en leur sein et non
désignés par l'Etat du pouvoir central.
On peut donc estimer que la décentralisation mise en
oeuvre dès lors que la loi accorde à des organes élus par
une collectivité personnalisée un pouvoir de décisions sur
les affaires locales.
Cette considération appelle à établir un
parallèle entre la décentralisation et la pratique de la
démocratie locale d'une part et de l'autre la décentralisation et
le développement.
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