4.1.2 L'environnement financier et de microfinance
Il comprend le secteur bancaire et l'environnement de la micro
finance.
4.1.2.1 Le secteur financier classique
Le Togo compte 11 banques et 3 établissements de
crédit. Avec un total bilan de 659 314 000, ces institutions comptent 3
grosses institutions financières. « Les banques togolaises ne sont
pas exposées aux instruments et aux opérations financières
complexes. Par ailleurs, les banques publiques font l'objet d'une
restructuration après avoir traversées une crise en 1998 »
(Fonds Monétaire internationnal, 2009). L'action des banques dans le
secteur se caractérise principalement par le refinancement des IMF. La
clientèle cible des IMF englobe peu à peu celle des banques
classique par une évolution de la même clientèle ou une
montée en gamme de clientèle. On ne constate pas une
véritable intervention (descente en gamme de clientèle) à
juste titre des banques classiques au niveau de la clientèle
théorique des IMF. Les principales activités économiques
à Lomé, à savoir le commerce et l'hôtellerie que
financent les banques, connaissent des difficultés contribuant à
la détérioration de la qualité du portefeuille de ces
dernières. La qualité de portefeuille et une baisse de ses
activités favorisent une croissance des activités des IMF dont
les actions s'élargissent aux clients des banques.
4.1.2.2 Le secteur de la micro finance
Le secteur de la microfinance est animé par divers
acteurs dans un cadre réglementaire qui n'a pas cessé
d'évoluer.
4.1.2.2.1 L
Le secteur de la micro finance au Togo, en pleine croissance
avec 74% de croissance du portefeuille de crédit en 2008 et 64% pour le
nombre d'emprunteurs1, compte environ 150 institutions (PASNAM,
2008). Les plus grosses IMF détiennent plus de 70% du marché au
Togo, premier pays qui a le taux de bancarisation le plus élevé
de l'UEMOA avec un taux de pénétration bancaire de 17,31%
(Commission Bancaire UEMOA, 2008). Le taux d'inclusion financière IMF
inclus serait d'environ 30%. « Les institutions de microfinance, dont le
champ d'action est strictement local et qui sont très actives dans les
segments les plus pauvres de la population, peuvent également jouer le
rôle « d'amortisseur » de la crise »
1 Tiré du rapport annuel du MIX MARKET sur les
performances des IMF de l'UEMOA,
disponible sur le site
WWW.themix.org
(Fonds Monétaire internationnal, 2009). La tutelle du
secteur de la microfinance est assurée par la Direction nationale de la
microfinance, une sous entité du Ministère de l'Économie
et des finances, à travers la CAS-IMEC, Cellule d'Appui et de Suivi des
Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Épargne et de
Crédit et la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'ouest.
La CAS-IMEC recense 150 IMF en 2005, dont 125 mutualistes ayant obtenu
l'agrément, et 23 sous conventions cadre.
Tableau 10:Statistiques IMF-TOGO
Statut juridique
|
Années
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
Agrément
|
119
|
120
|
125
|
Convention
|
24
|
23
|
23
|
Reconnaissance
|
0
|
2
|
2
|
Total
|
143
|
145
|
150
|
Dont faîtières
|
5
|
5
|
6
|
|
Source : CAS-IMEC
Le Togo a élaboré une stratégie
nationale de microfinance appuyée par le PASNAM, un projet national mis
sur pieds par le gouvernement togolais. L'élaboration de cette
stratégie est faite par la commission nationale de la microfinance. Le
Togo comme tous les pays dispose d'une association des praticiens de la
microfinance, l'APIM-TOGO entendu, Association professionnelle des Institutions
de microfinance au Togo. Il est requis de toute institution de microfinance,
l'adhésion à l'APIM-TOGO dont la mission principale consiste
à promouvoir le secteur par la professionnalisation, le renforcement des
capacités, et la représentation des IMF membres... Comme le
Bénin, le Togo a créé par arrêté
ministériel depuis 2001, suite à la forte
détérioration du portefeuille de crédit des banques, la
Commission Nationale de Recouvrement des créances des banques et autres
établissements financiers. A fin 2003, la CNRC a eu à recouvrer
un montant global de plus de 6 milliards f CFA dont 432 millions au profit des
IMF (WAGES, 2007).
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