3.4.2 Les techniques de collecte de données
Trois techniques seront globalement pour la collecte des
données sur le terrain.
? La documentation : les états
financiers certifiés centralisés et par agences des années
2007, 2008 et 2009, la balance âgée du portefeuille de
crédit, l'état stratifié du portefeuille de crédit,
les manuels de procédures, les rapports internes et externes à
l'institution ainsi que ceux sur le secteur d'activité ;
A L'observation sera utile pour la
vérification de l'application des procédures dans la partie
gestion des risques opérationnels et le risque de crédit ;
A L'entretien pour la compréhension
des états comptables, la validation des indicateurs avec la Direction
Financière et Comptable et des résultats, la vérification
de l'application des procédures d'octroi de crédit, ainsi que
pour la prise de connaissance de l'institution ...
3.4.3 Les outils de collecte de données
On distingue globalement :
A La liste des documents nécessaires.
Les états financiers sont produits par l'institution et certifiés
par ses commissaires au compte. Les rapports sur le secteur et
l'économie sont disponible à l'Association professionnelle des
Systèmes Financiers Décentralisés ;
A Un guide d'observation, en ce qui concerne
les processus dont celui de crédit ;
A Un guide d'entretien à administrer aux
responsables du Département Financiers chargé de
l'établissement des états financiers ;
A Un guide d'entretien aux agents intervenant
dans le processus d'octroi de crédit ;
A Un guide pour les questions d'ordre
général et la prise de connaissance de l'institution ;
A Un guide d'entretien pour l'analyse et la
compréhension des indicateurs.
La méthodologie choisie pour l'étude s'articule
autour de trois grands axes et analyse six domaines principaux. Les trois
grands axes sont similaires à ce qui est pratiqué dans le secteur
classique, mais les indicateurs et domaines sont ceux adoptés par les
méthodologies du diagnostic financier dans le secteur de la microfinance
et approuvés par le cadre d'évaluation du SEEPNETWORK.
Dans la première partie qui vient de s'achever, il a
été question d'assimiler la notion du diagnostic financier, d'en
définir les objectifs et la conduite en se basant sur les opinions et
travaux de divers auteurs. Il a été question également,
toujours sur la base de références littéraires de
présenter les diverses approches méthodologiques utilisées
particulièrement dans le secteur financier plus
précisément de microfinance pour le diagnostic financier. Une
description des étapes à suivre ainsi que les domaines d'analyse
et les indicateurs de mesure a été abordée en se basant
sur les composantes des diverses méthodologies présentées.
Il en ressort principalement que le diagnostic financier d'une IMF entre dans
le cadre du diagnostic général de l'institution. Ce diagnostic
qui peut être mis en oeuvre par une agence de notation ou un cabinet
d'étude ou encore relever de l'initiative propre à l'IMF devra
répondre à un certain nombre d'interrogations dont la
solvabilité et la rentabilité de l'IMF et la maîtrise des
risques restent les plus importantes. Il doit se conclure par l'expression
d'une opinion sur l'IMF concernant ces aspects, l'appréciation se
fondant sur un certain nombre d'indicateurs constitués de données
quantitatives et qualitatives.
A la suite de cela, a été faite une description
de la méthodologie choisie qui dans le cas d'espèce a
été déduite d'une fusion des diverses méthodologies
présentées. Elle inclue la définition du modèle
d'analyse, une présentation des variables sur la base desquelles sera
produite l'opinion sur la solidité financière, la maîtrise
des risques et la rentabilité de l'IMF. Elle fait également un
inventaire des outils et techniques qui seront utilisés dans la collecte
des données au sein du SFD sur lequel porte le diagnostic financier dans
la deuxième partie que je vais aborder dans la suite. A ce niveau, la
méthodologie choisie, que j'ai nommé PARREC est
dérivée du mélange des méthodologies
inventées ou utilisées par les agences de notation et d'autres
centres de recherche. Elle prend en compte les indicateurs financiers que non
financiers présentés dans le deuxième chapitre.
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