2.5.2 Le risque de liquidité
Il est d'une grande importance pour l'activité
d'intermédiation financière, car l'insolvabilité
débute par une crise de liquidité.
2.5.2.1 Le ratio de liquidité
simplifié
Le premier risque auquel une institution fait face, c'est celui
du retrait des dépôts par ses clients. Pour parer à ce
risque, elle doit maintenir une réserve de liquidité. La
première
relation qui se manifeste dans son bilan est donc celle qui
existe entre les dépôts et la liquidité (D vs L) qui
stipule que l'IMF détienne au moins 25% des DAV (dépôts
à vue) en trésorerie et assimilées (LHÉRIAU,
2009).
2.5.2.2 La solvabilité à très
court terme
C'est le rapport entre les emplois à très court
terme (3 mois) et les ressources de même nature. Ce ratio utilisé
surtout dans le domaine bancaire ressort la solvabilité réelle de
l'institution à très court terme et l'efficacité de la
gestion actif-passif si l'analyse est entreprise de façon dynamique sur
plusieurs années. En microfinance, pour des institutions de taille
relativement petite, le terme peut s'allonger à un an (LHÉRIAU,
2009). L'analyse prendra en considération d'autres aspects
présentés en dessous.
2.5.2.3 La gestion des tensions de trésorerie
L'étude de la teneur et les outils utilisés pour
atténuer les tensions de risque tels que les découverts bancaires
et les outils de trésoreries comme les bons et refinancements divers.
2.5.2.4 La qualité de la signature de
l'institution de microfinance
C'est-à-dire son aptitude à emprunter au niveau
local pour honorer ses engagements. La qualité de la signature d'une IMF
dépend de son actionnariat, son rating, son niveau de visibilité
et la perception que le marché local a des risques auxquels elle est
exposée.
2.5.2.5 L'évaluation du dispositif de gestion
des risques de liquidité
L'analyste vérifiera l'existence de mécanismes
et dispositifs de gestion du risque de liquidité qui permettra de
s'assurer que l'IMF dispose d'une bonne GAP par des stress tests et des
simulations possibles. Le groupe « Actif Liquidity Managment » (Group
ALM Stress Tests, 2008) donne une liste des éléments
indispensables pour évoluer vers ce dispositif dont :
o La définition de l'appétence au risque de
liquidité et l'articulation des limites opérationnelles ;
o L'identification et la quantification du risque de
liquidité via des stress tests dédiés ;
o La mise en place d'indicateurs avancés ;
o Le développement des plans de contingence qui
définissent la gouvernance et les actions à entreprendre en cas
de crise ou en anticipation de crise.
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