CHAPITRE II MODELES INTERNATIONAUX D'EVALUATION DES
ACTIFS ET MÉTHOLOGIE DE RECHERCHE
2.1 Correlations
Sur le plan mathématique, le coefficient de
corrélation (p) entre le rendement de deux titres ri et rj
s'exprime par :
ñ ( r i , r)=
j
(2.1)
Var( ri) Var(
rj),
Cov( ri ,rj)
avec ( )
Var r i
T
( r t -r)2 i
t
?= 1
.
T
Sa version empirique s'exprime par :
T
?
|
( rit - ri )(r
jt -rj)
|
1
|
? ??
|
1/ 2
|
,
|
(2.2)
|
1
=
t
(rr - it i
) 2??T
???
? t =
?
1/ 2
ñij=
T
?
1
j
? ? ?
où r est la moyenne échantillonnale.
Le coefficient de corrélation est outil qui permet de
mesurer le degré de dépendance pouvant exister entre les
rendements de deux titres. Il présente l'avantage d'être facile
à interpréter, puisqu'il varie entre -1 et +1. Un coefficient de
+1 ou - 1 signifie que les rendements des deux titres i et j sont parfaitement
corrélés et fluctuent dans le même sens ou dans le sens
opposé selon l'occurrence. Un coefficient de corrélation nul
renseigne que les deux titres sont indépendants.
En général, la non corrélation n'implique
pas l'indépendance des rendements, sauf dans le cas où ceux-ci
sont normalement distribués, car toute distribution normale est
complètement définie par ses deux premiers moments.
La corrélation, comme nous l'avons
précisé dans la partie introductive est un élément
incontournable de la diversification internationale d'actifs. Son
utilité s'étend à toute une panoplie de décisions
financières. Par exemple dans le contexte de constitution d'un
portefeuille, l'ensemble des combinaisons possibles dans l'univers risque -
rendement est fonction du coefficient de corrélation entre les
rendements des actifs.
Concrètement, dans la pratique financière, les
corrélations conditionnelles sont extraites du calcul sur la base des
corrélations non conditionnelles. A partir de la technique de (rolling
window) c'est à dire des fenêtres d'estimation qui se
déplacent dans le temps, on calcule des corrélations non
conditionnelles selon la formule suivantes :
1
-
w
?
t
1
w
2
=
ñ= ij w ,
( rit - rit )(r jt
-rjt)
1 / 2
w w
? 1 ? ? 1
( ) 2
- ( ) 2
? r r r r
-
it
?? w - 1 ?? ?? ? jt jt
it w - 1
t=2 t=2
avec w la dernière ligne de la fenêtre d'estimation
et ri et rj les rendements liées aux actifs i et j.
Cette technique présente l'inconvénient de
donner un poids égal à toutes les observations w périodes
après et un point zéro pour celles qui suivent cette
fenêtre d'estimation. Nonobstant cela, elle persiste toujours dans le
milieu des praticiens et des universitaires en raison de sa
simplicité.
Il y a une autre technique basée sur le lissage
exponentiel dont la formule s'exprime par :
1
-
t
?
( r r
i s j s , ,
)ët
- -
j i
s= 1 t- i t-i
? ? ?
rt s
2 - - 1
?? ? ë ?? ?? ? r 2
i s
, j s
,
s i
= s=i
ñij,t =
Le lissage exponentiel accorde, en fonction de la valeur
allouée au paramètre X, des pondérations
décroissantes aux observations. Les observations récentes ont
plus de poids. Néanmoins, il n'y a pas de retour vers la moyenne qui se
réalise suite à un choc par exemple et le choix du
paramètre X reste une question d'arbitrage, généralement
on utilise celui donné par défaut du "package"
RisksMetricsMT.
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