2.2.3 Production du sésame
La température joue un rôle important sur le
déroulement du cycle végétatif du sésame. En
dessous de 150C (sauf pour les cultures sous serre), la germination
et le développement sont ralentis. En revanche, à 250C
et plus, les conditions lui sont favorables.
A partir de 250 mm de pluie, la production du sésame
est possible (PDA., (op. cit.)). La floraison et la maturation ont
lieu pendant la saison sèche. La reproduction se fait par semis et ou
repiquage. Les périodes optimales pour les semis de sésame
varient selon les régions et les pratiques culturales. En culture
pluviale, le sésame mürit après l'arrêt des pluies et
en culture irriguée, trois mois après les semis.
Le semi se fait à la volée, à raison de
5 à 10 kg de graines par hectare, ou en lignes, espacées de 20
à 80 cm en observant un écartement de 7 à 8cm entre les
poquets. Dans les deux cas, pour éviter le gaspillage de semence, il est
conseillé de mélanger la semence à du sable fin
respectivement, dans une proportion d'un volume de semence pour deux volumes de
sable fin d'une méme unité de mesure (PDA., (op. cit.)).
Les semis à la volée limitent les possibilités d'associer
d'autres cultures au sésame. Mais en ligne, il s'associe aux maïs,
au mil, coton, etc. Le désherbage est vivement conseillé parce
que la plante croit moins vite que l'herbe. La récolte s'effectue
dès que les premières capsules des plants brunissent. Les plants
sont coupés, liés en bottes et entreposés dans un endroit
propre, désinfecté et aéré, le plus sous un hangar
à l'écart de tout produit chimique. Au bout de dix jours, on
procède au battage, au vannage et stockage.
Les rendements à l'hectare varient en fonction des pays
producteurs (voir annexe 2). Le cycle végétatif est de 90
à 120 jours selon les variétés. Le sésame ne
tolère pas les sols engorgés d'eau au stade de la plantule et au
cours de la germination. Il pousse bien sur tous les types de sols (sableux ou
argileux), riches ou pauvres, pourvu qu'ils soient perméables, peu
acides et bien aérés.
Les échanges internationaux de sésame ne
portent que sur le quart de la production mondiale (MEMENTO DE L'AGRONOME.,
2002). Il s'agit donc d'une production largement autoconsommée,
notamment en Asie. La demande chinoise augmente au rythme de sa croissance
économique, elle réduit donc l'offre asiatique.
2.2.4 Les ennemis de la culture
Le sésame est attaqué par des insectes nuisibles,
depuis les semis jusqu'au lieu de stockage par:
· hétéroptères (punaises),
· orthoptères (acridiens),
· lépidoptères (chenilles
déformatrices),
· diptères (mouches),
· isoptères (termites),
· fongiques bactériennes et virales.
Pour y faire face deux méthodes de lutte sont
préconisées : culturales et chimiques.
La lutte culturale fait appel aux pratiques culturales
traditionnelles : choix de la terre, de rotation des cultures,
préparation du sol, entretien du champ, qui éliminent certaines
parasites. Elle est utilisée pour le sésame biologique. La lutte
chimique fait appel aux pesticides, substances toxiques pour les parasites mais
inoffensives pour les cultures, traitées dans les conditions
recommandées.
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