2.6 Sésame et systèmes de culture
La disponibilité des terres cultivables est un facteur
déterminant pour la culture du sésame dans le département
d'Aguié en particulier et du Niger en général. Plus les
paysans possèdent un important capital foncier, plus ils ont la
possibilité de pratiquer la culture de sésame et vice versa. La
culture du sésame est pratiquée dans un système de
production traditionnel par la majorité des producteurs, la
maîtrise des équipements agricoles modernes est le
privilège des agriculteurs aisés (HABIBOU I., (op.
cit.)). Les systèmes de production pratiqués dans l'ouest du
Burkina Faso, grande productrice du sésame, sont de type traditionnel et
moderne .Le système traditionnel est l'apanage des producteurs qui ne
bénéficient pas de l'encadrement des Conseillers agricoles de la
société Tropex . Le système moderne par contre, est
pratiqué par les paysans suivis par les agents de cette
société. Ces derniers mettent beaucoup l'accent sur la culture
biologique du sésame (LEPLAT G., (op. cit.)). La culture du
sésame n'a pas d'effets néfastes sur l'environnement. Le
sésame améliore le sol en l'ameublissant et en augmentant son
pouvoir de rétention hydrique. Ce qui se traduit par un accroissement
des rendements des plantes qui le suivent, notamment ceux du coton, du
blé, de l'arachide, de la luzerne, du maïs et du sorgho. De plus sa
racine produit un biotide naturel qui a pour effet de réduire les
populations de nématodes qui s'attaquent aux racines du coton et de
l'arachide (INAF., (op. cit.)). Cultivé en Afrique tropicale
notamment en Ethiopie, au Soudan, en Centrafrique et au Burkina Faso dans des
conditions de production médiocres. Il est cultivé après
les plantes principales sur les sols avec des rendements de 350kg/ha. Le
sésame joue un rôle capital dans les systèmes de production
traditionnels où il permet à la fois de valoriser des terres
marginales et d'équilibrer le calendrier de travail de l'agriculteur qui
en tire, à peu de frais, un complément de ressources
appréciables (SCHILLING R. et al., (op. cit.)).
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