VIII.3.3.2- Restauration écologique
La création des pépinières, des jardins
et des reboisements scolaires sont un début de prise de
responsabilité de la part des élèves. Il faut aussi
installer des pépinières villageoises qui serviront de
contrepartie : le charbonnier replante la quantité des ligneux
carbonisée. Le reboisement doit être bénéfique pour
l'élevage et la coupe. Pour cela, la couverture peut être
restaurée d'une manière plus active par la plantation
d'espèces herbacées, d'essences forestières,
agro-forestières, ou une combinaison des trois. Etant donné que
les superficies ravagées par an pour la carbonisation sont connues, il
suffit de reboiser leur équivalent par des plantes à croissance
rapide. Il est généralement recommandé d'établir
des peuplements végétaux pérennes à enracinement
profond à faible potentiel d'évapotranspiration. L'acquisition de
la confiance de la population permettra l'instauration des réserves
d'exploitation, rendra efficaces la surveillance et le contrôle de
nouveaux reboisements.
La source d'énergie en bois sera donc renouvelable et les
perturbations du régime hydrique (tarissement des ressources, crue, ...)
se verront réduites.
VIII.3.3.3- Surveillance et contrôle
Certains terroirs doivent être mis en défens
pendant une période bien déterminée. Des contrôles
de passage du bétail peuvent réduire la divagation, qui
entraîne des dommages sur la digue, les berges... Sur ce point, il faut
responsabiliser les éleveurs, aménager certains passages pour les
zébus puis planter des espèces épineuses telles que
sisals, mimosa épineux... pour les contrecarrer. Les résultats
attendus seront la limite de la coupe et celle de la destruction de la
végétation riveraine.
VIII.3.3.4- Lutte contre le système
d'élevage irrationnel
L'élevage extensif émane des ancêtres, la
lutte contre cette pratique est difficile car elle nécessite avant tout
des études approfondies sur les comportements pastoraux dans le
passé avant d'entamer des réformes. Cette proposition pourrait
servir comme point d'entrée dans une responsabilisation de la population
concernant la gestion des pâturages. D'ores et déjà, nous
proposons une mise en place des réserves sylvo-pastorales, une
introduction d'espèce fourragère de substitution et un
système de rotation pour améliorer les pâturages. Ce
système d'amélioration doit être géré par les
éleveurs eux-mêmes. Quant à la mise à feux, il faut
encourager plutôt l'usage des feux précoces et tenir compte du
Décret n°87-143 du 28 avril 198 fixant les
modalités des défrichements et des feux de
végétation.
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