7-6.2. L'agriculture
Les caprices du climat (précipitations faibles et
irrégulières), la tendance à l'aridité, la faible
teneur en matière organique des sols, la sécheresse estivale
prolongée et la fragilité de la couverture végétale
constituent des facteurs limitant à l'extension de l'agriculture. Les
espaces agricoles ne représentent que 40% de la surface, presque autant
que les formations végétales. L'agriculture demeure la principale
activité dans la région avec une dominance de la
céréaliculture, la jachère et les terrains de parcours.
L'importance de la céréaliculture se justifie par l'apport
d'aliment qu'elle offre durant plusieurs mois aux troupeaux, le rendement
obtenu importe peu puisqu'il n'y a aucune technique de production, la rotation
et l'assolement pratiqués sont simples reposant surtout sur les
céréales suivies de jachère. Chaque hectare produit entre
100 et 200 unités fourragères en dehors des 7 à 10
quintaux de céréales. La jachère qui n'est que l'abandon
d'un terrain pendant une année constitue un terrain de parcours de choix
par l'importante biomasse verte et sèche qu'il procure aux
éleveurs. La valeur fourragère de la jachère est de
l'ordre de 50 à 100 U.F par hectare.
L'agriculture pratiquée ne repose pas sur une
association céréaliculture-élevage seule
possibilité pour diminuer la pression des troupeaux qui s'exerce sur le
domaine forestier. La production fourragère du secteur agricole est loin
de répondre aux besoins en aliments de l'élevage pratiqué,
plus de 57% de l'effectif des troupeaux trouvent son alimentation dans les
formations végétales soit 285.000 ovins.
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