7-5.2. Les interventions sylvicoles.
Le peu d'intérêt accordé à la
sylviculture est son application aux principales essences locales ainsi que
l'utilisation des méthodes et des techniques européennes sans
adaptation aux particularités locales sont à l'origine des
perturbations importantes causées aux peuplements. La carence dans les
techniques de prise en charge de formations dégradées et soumises
à des pressions
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
permanentes constitue un handicap majeur pour la mise en
valeur, la protection et la préservation des écosystèmes
forestiers dans leur ensemble. De ce fait c'est le tâtonnement et le
transfert de méthodes aussi destructrices les unes que les autres qui
ont été appliquées. Il est presque impossible de nos jours
de dire: Quelle technique utiliser pour tel type de peuplement? Quelle
densité laisser pour un stade de gaulis pour avoir le meilleur
accroissement possible?
Le layonnage, le cloisonnement, l'exploitation par bande, le
quadrillage, la parcelle géographique, géométrique,
topographique ... tout est passé pour mettre au point un modèle
de prise en charge de nos formations végétales sans y
parvenir.
A défaut de maîtrise et de mise au point de
techniques appropriées les formations végétales toutes
configurations confondues sont livrées à elles même avec
des essais limités dans le temps et dans l'espace. Les erreurs
d'application de techniques sylvicoles inadaptées aux peuplements sont
nombreuses, elles permettent de cibler au moins les causes de cette situation
se résumant à une méconnaissance:
- des conditions du milieu et de l'écologie des
espèces ainsi que de la relation sol-climatvégétation,
- des productivités selon les âges et les conditions
écologiques,
- des techniques à appliquer permettant d'avoir les
meilleurs résultats.
De 1980 à 1990, sur une surface de 150.000 hectares,
les opérations sylvicoles basées sur la suppression totale de la
végétation avec des moyens mécaniques ont détruit
prés de 23.000 ha ce qui représente 15% de la surface couverte
soit 2300 ha par an.
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