7-1.2.2. Groupement à pin d'Alep dans le
subhumide
Légèrement plus résistant que le
précédent par une composition floristique plus diversifiée
et caractérisée par une présence appréciable
d'espèces feuillues concentrée surtout dans la strate arbustive,
celle qui joue un rôle de premier ordre dans le taux de recouvrement
global. Le degré d'humidité est assez élevé,
l'occupation du sol est importante (supérieur à 60% en moyenne),
la litière est de qualité, le sol est profond et arrive à
maintenir un taux d'humidité conséquent même
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« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
en période sèche et les conditions climatiques
automnales arrivent à favoriser après incendie la
régénération d'un fort taux des espèces dont le
taux de présence est affecté en baisse tributaire le plus souvent
de la faculté de rejet de chaque espèce et de son accroissement.
Par strate les espèces qui présentent le maximum de
potentialités à recoloniser leur biotope incendié sont:
- strate arborescente: Pinus halepensis, Tetraclinis
articulata, Juniperus oxycedrus
- strate arbustive: Quercus rotondifolia, Pistacia
terebinthus, Phillyrea angustifolia,
- strate buissonnante: Stipa tenacissima, Ampelodesma
mauritanicum, Arbutus unedo,
Cistus salvifolius, Rosmarinus
tournefortiiLe feu détruit toutes les espèces
résineuses présentant des prédispositions
d'inflammabilité,
comme elles n'occupent que la strate arborescente le plus
souvent les espèces feuillues sont épargnées lorsque le
vent souffle (elles ne sont alors que léchées). De ce fait la
régénération est largement supérieure et rapide que
dans l'étage semi-aride. Ce groupement végétal
présente une certaine résistance au redoutable facteur
dégradant qu'est l'incendie grâce à la grande
faculté de rejeter de la quasi-totalité des individus
végétaux qui constituent le sous-bois. La composition floristique
n'est pas modifiée puisque plus de 90% des espèces ligneuses
détruites sont présentes dés la deuxième
année après incendie. Les conditions de milieu favorables
permettent un accroissement remarquable de toutes les espèces où
la hauteur minimale moyenne à la 2ème année est de 25 cm
et un maximum de 160 cm soit une moyenne pondérée de 90 cm. Le
taux de couverture du sol est presque dans tous les cas supérieur
à 30% ce qui permet aux espèces exigeant un ombrage pour de
régénérer d'être présentes au stade de
plantule dés la 3ème année. A la 5ème
année on est généralement en présence d'un matorral
et, même quelque fois dans des conditions exceptionnelles, en
présence d'un maquis bas qui joue un rôle de premier ordre en
matière de protection des jeunes semis et rejets assurant une reprise de
la végétation. Les espèces suivantes sont
déterminantes dans cette dynamique: Quercus rotondifolia,
Juniperus oxycedrus, Ampelodesma mauritanicum, Quercus coccifera, Cistus
ladaniferus, Arbutus unedo, Rosmarinus tournefortii, Cytisus
triflorus
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