4-4.2.3. Le Caiitricetum.
Relique de la flore tertiaire, trouve son maximum de
développement et d'étude dans la région. Essentiellement
xérophile et thermophile elle présente des aptitudes remarquables
d'adaptation à des conditions écologiques très difficiles
et à une pression anthropozoogène importante. Se développe
dans les mêmes conditions climatiques et édaphiques que le
Pinetum halepensis, seulement elle est plus exigeante
que ce dernier du point de vue thermique et sensible au froid humide.
Préférant les expositions chaudes, il se maintien et se
développe dés que les précipitations dépassent la
tranche de 250 mm. Elle accepte des altitudes variant entre 200 et 700 m. Les
températures où elle se développe sont
représentées par un m supérieur à
0 et un M compris entre 32 et 35°C. Grâce à
sa faculté de rejeter de souche il réagit vigoureusement à
tous ses concurrents. Si ce n'est sa crainte du froid humide et de la haute
altitude la distribution de cette association aurait pris des proportions
importantes en surface. Avec le pin d'Alep et le genévrier c'est
espèce la plus caractéristique de l'étage semi-aride. La
nature du sol influence très peu son développement et sa
présence, il semble affectionner les sols squelettiques et caillouteux
assez répandus dans la région. Association adaptée aux
conditions les plus sévères, rarement éliminée dans
son aire par une espèce aussi résistante soit-elle, elle
constitue l'un des éléments les plus intéressants de la
végétation de l'Algérie occidentale. Elle est
généralement présente sous un faciès de
dégradation qui exclue pratiquement la forme de futaie. C'est une
espèce qui présente des formations pures à l'état
régressif grâce aux rejets de souche. Des observations faites sur
la régénération du thuya après incendie permettent
d'affirmer que l'accroissement moyen annuel en hauteur qualifié de
très lent est appréciable puisqu'il se situe entre 15 et 38 cm
(BENABDELI, 1992).
La forte agression qu'elle subit, les conditions difficiles
où elle se développe et l'absence totale de conduite et de
traitements sylvicoles font que cette association n'est présente que
sous forme de taillis. Formant des peuplements mixtes sur des proportions de
territoire limitées avec surtout le pin d'Alep et rarement ou
exceptionnellement le chêne liège et le chêne vert. Sa
principale caractéristique est la composition de son sous-bois qui est
diversifié et abondant car c'est une association de lumière. Tous
les stades de dégradation présentant un aspect de broussaille ne
peuvent être que des stades régressifs de la callitraie.
La qualité du bois de thuya et sa forte utilisation
pendant la période Ottomane, Romaine et même coloniale ont
été à l'origine de la totale destruction de ces formations
végétales et spécialement du stade de futaie.
Réduite le plus souvent à des maquis clairs cette association
joue encore un rôle de protection irremplaçable avec sa strate
frutescente où dominent le lentisque, le chêne kermès et la
filaire.
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