4-4.2.2. Le Quercetum illicis.
Importante par la surface qu'elle couvre et par son adaptation
aux conditions écologiques les plus sévères.
Indifférente le plus souvent à la nature du sol, xérophile
elle ne semble dépendre que des facteurs climatiques. Elle trouve son
optimum en altitude (1000 m) où la température moyenne est
comprise entre 9 et 14°C et avec des précipitations assez
élevées de l'ordre de 600 mm. Association commune dans la
région, espèce principale est seule ou en mélange avec le
pin d'Alep; les monts de Tlemcen sont la zone de développement de cette
association. Espèce s'accommode aux différents types de climat
supportant les froids hivernaux et les sécheresses estivales. DAHMANI
(1984) note à ce sujet: " Il (le chêne vert) peut supporter un
indice xérothermique de 0 à 150 " , il supporte donc des
températures allant de - 3 à + 42°C et admet une tranche
pluviométrique extrême de 250 à 1450 mm. Se
développe dans les étages humide et subhumide dans leurs
variantes froide, fraîche et tempérée, l'association est
également présente dans le semi-aride supérieur. Sa
répartition est conditionnée par l'altitude et le type de sol vis
à vis de ses principales concurrentes. A basse altitude elle est
éliminée par le Pinetum halepensis, en
sol argileux elle est concurrencée par
l'Oleolenticetum, sur terrain non calcaire et en zone
humide c'est le Quercetum suberis et le
Quercetum faginea qui l'éliminent. De ce fait
elle se concentre généralement en altitude sur sol calcaire et en
versants secs. Association d'altitude, de sol calcaire et adaptée au
froid, favorisée par les régimes pluviométriques du type
H.P.A.E ou P.A.H.E. Cette association aborde la longue période estivale
avec des réserves hydriques appréciables.
Elle présente deux faciès liés aux
conditions édaphoclimatiques, celui du semi-aride où le
chêne vert est à l'état de taillis bas et clair
accompagné de genévrier oxycèdre, dans le faciès
subhumide
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« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
c'est le taillis dense et élevé qui domine
présentant parfois la forme de futaie et en présence
espèces de l'étage subhumide telles que l'arbousier, la
bruyère, le chêne zeen etc...
Le chêne vert, espèce spontanée
très commune dans le bassin méditerranéen, BARBERO et
LOISEL (1980) estiment à juste titre qu'elle joue un rôle
important dans la partie occidentale du bassin méditerranéen que
dans sa partie orientale. A propos d'utilisation de cette association les deux
auteurs précisent: " L'aménagement sylvo-pastoral avec
introduction espèces fourragères associées à une
mise en défens par rotation, serait alors la meilleure façon
d'utiliser la yeuseraie ".
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