3-APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour atteindre l'objectif principal recherché par ce
travail, à savoir la description et la compréhension de la
dynamique de la physionomie et de la structure de la végétation
ligneuse face à la pression permanente exercée par l'homme et ses
animaux, la démarche a été adoptée.
3-1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour maîtriser le comportement et la dynamique de la
végétation de la région étudiée deux
possibilités intéressantes s'offrent:
- choisir un domaine scientifique limité sur un domaine
géographique restreint et mener dans ce cadre une étude
phytoécologique ou phytogéographique avec précision
suivant des modèles classiques ignorant un facteur important: l'action
de l'homme et de l'animal sur cette végétation,
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« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- prendre globalement le problème du milieu
végétal dans son ensemble et essayer de découvrir et
comprendre sa liaison et son interaction avec l'élément humain et
ses activités pour apprécier le comportement de la
végétation face à son environnement réel.
Certes la première solution est tentante, il suffit de
transposer sans les changer les méthodes classiques connues sur notre
territoire d'étude, les résultats obtenus n'auraient sans aucun
doute pas été négligeables ne serait-ce que par la
description d'une multitude d'associations végétales, il y va de
même pour le sol et les autres paramètres écologiques avec
leur interaction sur la végétation. Mais l'arbre aurait tout de
même caché la forêt!
La deuxième solution par contre est plus ardue, ce
n'est plus une portion de territoire mais une région où plusieurs
facteurs interviennent exigeants de nouvelles méthodes et techniques
d'investigations puisant à toutes les sources possibles et dans
plusieurs disciplines les informations nécessaires. C'est cette seconde
voie que nous avons favorisé par goût de synthèse peut
être mais surtout par l'utilité et l'intérêt pratique
qu'elle offre surtout.
La conception globale du milieu est la base de notre
raisonnement, dans un espace où les éléments biotiques,
abiotiques et anthropiques sont intimement liés par des relations
univoques ou réciproques. Ils les rendent plus ou moins
dépendantes les unes des autres et il n'est donc pas logique de
restreindre la notion de milieu à une partie seulement de ses
composantes.
A ce sujet DOBREMEZ (1970) notait: " C'est une tendance
générale, d'ailleurs, d'aller vers une notion de plus en plus
synthétique du milieu, tendance qui se développe chez la plupart
des botanistes qui ajoutent maintenant au découpage du milieu
végétal en associations phytosociologiques ou groupements
végétaux les données correspondantes de pédologie,
de micro-climatologie et qui arrivent aussi à la notion
d'écosystème ou de biotope ". Les éléments du
milieu réagissent aussi avec des facteurs biotiques et anthropiques
qu'il faut donc inclure dans le milieu. Il est anormal pour de simples raisons
de logique d'aborder les problèmes très particuliers
d'écologie avant même d'identifier et de comprendre les
problèmes généraux qui les gouvernent.
Le milieu est un concept global synthétisant les
interactions de nombreux éléments le plus souvent indissociables
où il est quasiment impossible de déterminer une limite dans ce
concept multidimensionnel sans l'altérer gravement et le dénuder
de toute signification synthétique sur laquelle il est basé.
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