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Construction des infrastructures sociales pour les Bakola/ Bagyelli et incidence sur la coexistence avec les Bantou: contribution à  une ethno- anthropologie du conflit

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par Bernard Aristide BITOUGA
Université de Yaoundé I Cameroun - Master en anthropologie 2011
  

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CHAPITRE TROISIEME : BAKOLA/BAGYELLI ET
CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES SOCIALES A
BIDJOUKA ET A NGOYANG

III-1- BAKOLA/BAGYELLI ET OCCUPATION DE L'ESPACE

Dans cette section, nous allons présenter l'occupation de l'espace par les Bakola/Bagyelli. Il s'agira de faire ressortir les caractéristiques d'un campement de forét et ceux du village de lisière. Nous ferons également une présentation de l'habitat Bakola/Bagyelli. Une section sera consacrée à la construction des infrastructures sociales et enfin nous aborderons la question de la représentation culturelle de ces infrastructures par les Bakola/Bagyelli.

III- 1-1-Campement de forêt (mbasa)

C'est l'habitat construit par les Bagyelli lorsqu'ils s'absentent plusieurs jours du village de lisière pour leurs activités cynégétiques. Le type d'habitat reste foncièrement le méme, qu'il s'agisse d'un camp de ligne de pièges, d'un bivouac pour quelques jours ou d'un camp de chasse collective pour plusieurs semaines. Là encore, la forme standard de construction est quadrangulaire, mais de facture considérablement simplifiée et de matériaux très légers. L'espace vital est réduit au minimum, l'essentiel de la journée se déroulant au grand jour. Les boucans de viande, sont aménagés à l'extérieur des huttes. Comparé au village permanent, le campement de forêt occupe un espace considérablement ramassé. La séparation en quartier n'est plus de rigueur (durant le séjour en forêt, le principe de vie communautaire acquiert toute son expression).

Le choix de l'emplacement d'un campement est stratégique dans le sens où il tient compte de :

-la présence de gibier. En camp de chasse, ce critère reste, bien entendu prépondérant ;

-la configuration physique des lieux : faible densité en gros arbres pour faciliter le dégagement du site ; un sol relativement meuble( pour faciliter l'ancrage de l'ossature de l'habitat) et peu inondable : la proximité d'un cours d'eau( pour la consommation, les préparations de repas, la toilette et les besoins naturels) ; on évite le voisinage d'un arbre mort pour pallier tout accident causé par sa chute éventuelle ; facilité à se procurer les matériaux de construction ; les Bagyelli privilégient aussi l'utilisation de sites naturels propices à l'occupation humaine (abris sous roches,...).

Lorsque la communauté est structurée en plusieurs clans, chacun se regroupe en quartier. Les entrées des cases d'un méme quartier sont toutes orientées vers une cour centrale commune ce qui illustre la structure foncièrement collectiviste de la société pygmée. Ainsi, durant la journée, les entrées de case ne sont jamais fermées (sauf si l'ensemble de la

communauté s'absente pour plusieurs jours : l'obturation de l'entrée informe l'éventuel visiteur de l'absence prolongée des occupants), et la nuit, si un panneau d'écorce fait office de porte, c'est plus par souci de maintenir à l'intérieur la chaleur dégagée par le feu et éviter l'intrusion d'animaux sauvages que de se dissimuler aux yeux du reste de la communauté.

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