II.2.5. Techniques d'étude de l'activité
antimicrobienne des huiles essentielles
Les méthodes utilisées pour évaluer
l'activité antimicrobienne in vitro des HE's sont nombreuses et
donnent parfois des résultats différents selon les conditions
expérimentales adoptées par chaque manipulateur (Suhr et
Nielsen 2003).
Les méthodes d'évaluation les plus
utilisées sont la méthode de diffusion sur l'Agar et la
méthode de dilution. Dans la première méthode les HE's
sont déposées sur des disques de papier ou dans des puits
creusés dans l'Agar. Dans la seconde méthode, les HE's sont
incorporées dans le bouillon de culture ou d'autres liquides dans
lesquels les bactéries sont présentes. Ces différentes
techniques sont répertoriées et décrites dans
différentes publications. (Lahlou, 2004 ; Bosio
et al, 2000). C'est ce qu'on appelle l'aromatogramme.
II.2.5.1. Définition de l'aromatogramme
L'aromatogramme est une méthode qui se réalise
in vitro, basée sur une technique utilisée en
bactériologie médicale, appelée antibiogramme ou
méthode par diffusion en milieu gélosé ou encore
méthode des disques. Le contact se fait par l'intermédiaire du
disque de papier sur lequel on dispose une quantité donnée des
extraits de plante. Cette méthode a l'avantage d'être d'une grande
souplesse dans le choix des antibiotiques testés, de s'appliquer
à un très grand nombre d'espèces bactériennes, et
d'avoir été largement évaluée par 50 ans
d'utilisation mondiale (Fauchère et Avril, 2002).
L'aromatogramme se réalise aussi sur un milieu liquide par la
méthode des disques (Belaiche, 1979).
II.2.5.2. Méthode du puits ou cylindre
Proposé par Cooper et Woodman en 1946,
reprise par Shroder et Messing (1949), elle mesure une
diffusion radiale de l'HE à partir d'un puitsen donnant une zone
d'inhibition claire et facilement mesurable. Elle consiste à
découper un tronc circulaire vertical dans la gélose et d'y
verser une solution d'HE de concentration connu. L'HE diffusant radialement
créant une zone d'inhibition circulaire à la surface de la
gélose préalablement ensemencée avec la suspension
bactérienne ou fongique.(Bousbia, 2004).
II.2.5.3.Méthode de dilution
Les HE's à tester peuvent également être
directement mélangées en concentration connue au milieu de
culture, qu'il soit solide ou liquide sans oublier que les techniques de
dilutionsexigent une dispersion homogène. Le milieu est ensuite
inoculé à un taux déterminé de microorganismes et
après incubation on note la présence ou l'absence de culture; la
lecture peut être visuelle ou spectrophotométrique car le
degré d'inhibition est en rapport avec la turbidité du milieu
(Ferhat, 2004).
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