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Etude des potentialités mellifères de deux zones du Burkina Faso: Garango (Province du Boulgou ) et Nazinga (Province du Nahouri )

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par Issa NOMBRE
Université de Ouagadougou - Doctorat unique spécialité : sciences biologiques appliquées option: biologie et écologie végétales 2003
  

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1.1.2. Zone de Naz a

ing

a) Quatre vin

gt dix huit (98) espèces mellifères réparties en 72 genres et 33 familles ont été recen sées autour ru r N zi a Ta . ). e lé um

du che de a ng ( b IV L s g ineuses sont les plus nombreuses avec 21 è

esp ces, so 1 3 ; iv n es

it 2 ,4 % su e t l Rubiaceae ve

a c

11 espèces (11,22%), les Combretaceae p c (9,18%) et les Malvaceae 7

représentant

9 es è es

espèces (7,14%).

b) Ces 98 e spèces mellif n

ères so t répar es e 5 ligne x

ti n 7 u

58,18%, en 3 9 herbacées, soit 42, ic p p te (

27% et en 2 hém ry to hy s 2, % .

04 )

c) Soixante de u x (62) espèc (6

es 3,27%) fournissent aux abeilles du nectar, 13 du pollen et 23 du nectar et du pollen. Ces deux derniers représentent 13,27% et 23,47%.

d) Dans la zone de Nazinga, 47 espèces soit 47,96% sont intensément visitées par les abeilles, 27 espèces (27,55)% moyennement visitées et 24 espèces (24,49%) faiblement visitées (Tab. IV).

54

Parinari curatellifolia

Cochlospermaceae

Cochlospermum planchonii

Cochlospermum tinctorium

A

h

h

++

+++ N

+++ N

N

Pseudocedrela kotschyi

A

+++ N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Meliaceae

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sapotaceae

Vitellaria paradoxa

Solanaceae

Datura innoxia

Sterculiaceae

A

H

+++

NP

+++ NP

Sterculia setigera A +++ N

+

NP

H

Waltheria indica

57

H

+++ N

Cissus populnea

Tiliaceae

 
 
 

Grewia cissoides

Ar

+

N

Grewia bicolor

Ar

+

N

Triumfetta lepidota

H

+

NP

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Verbenaceae

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Gmelina arborea

A

++

N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vitex doniana

A

+++

N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vitex simplicifolia

A

+++

N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vitaceae

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A : Arbre, Ar : Arbuste ; H : Herbe : l :Liane ligneuse ; h h

; L liane ; L : émic pt h te

ry op y

T.B. : Type Biologique ; I.B. : Intensité de Butinage ; : N tr e t

N . u im n

ut

N : Nectar ; P : Pollen ; r et olle ; Js

NP : Necta p n : Jus sucré.

NB : Les espèces Combretum pan a

icul tum et Khay s e al s fleurissent de a en g en is

décembre à janvier.

1.1.3. Discussio n

La présenc e d'espèces mellifère s dans une zone est l'un des premiers critères d'évaluation de son potentiel mellifère.

Les tableaux III et IV montrent une di er té in on le d

v si tra z a es e è s

sp ce

butinées. Cette diversité floristique a été constatée par Guinko e a

t l. (1992) et

Sawadogo (1993) dans la région e t aussi par Latham (2000) en République

Ou st e

Démocratiq ue du Congo. Elle est due à la sélection des espèce s à butiner r s

pa le abeilles (Lobreau-Ca llen et Damblon, 1994). Cette sélection est influencée par la morphologie florale, la phénologie et la composition floristique (M T ll a, 9

c e ri 1 93 et

a

Lobreau-Callen, 199 4). Cette dive é s e st g le en in r on le C q

rsit flori tiqu e é a m t te z a . e ui corrobore l'idée de D e Layens et Bonnier (1997) qui disent qu'une plante peut être mellifère dans une zone et ne pas l'être da une autre zone. De plus le co

ns efficient

de Jaccard appliqué aux flores lli s s e x zon s montre un degré de

me fère de d u e

similitude de 51,59%. Ce degré est beaucoup plus marqué chez les herbacées (68,75%) que chez les ligneux (4 %) Cet différence s'explique par les activités

1 . te

anthropiques de l'H omme dans la zone de Garango. En effet, de vastes peuplement

s

boisés sont tra nsformés par l'hom e p d lt es monospéc

m en cham s e cu ur

ifiques ne

laissant que les es pèces utiles co e

mm Parkia l o , bax costatum Lannea

big ob sa Bom ,

microcarpa etc. Tandis que la Zone de Nazinga est toujours une savane boisée. La

réduction du nombre d'espèces ligneuse m s bi é de sélection des

s li ite la po si lit

abeilles surtout en saison sè che, période de floraison de celles-ci. Cela a été constaté par Lobreau-Callen (1987 P e le ab il s ti en pr tiq emen su

). our lle, s e le bu n t a u t r

toute espèce e n fleurs en saison s e

èch .

L'intensité de visites des abeilles sur les différentes espèces est variable. Certaines sont int ensément butiné d

es, 'autres y en n m nt u ib m n u é s.

mo e e o fa le e t b tin e Près de 50% des espèces mellifères sont intensément butinées dans les deux zones. Cette intensité de butinage est fonction de la qualité du nectar. En effet, les abeilles ne butinent que les fleurs dont la teneur en sucre est supérieure à 15% (Philippe, 1991).

En plus de la qualité du nectar, il faut que celui-ci soit produit en qu antité. L'un des critères de production du nectar en quantité est sans doute la durée de floraison bien que, selon Philippe (1988 et 1991), Crane (1990), O'Toole et Raw (1991), De layens et Bonnier (1997), Fluri (2001 a et b) la quantité de nectar produite dépend aussi du climat, du sol, de l'état sanitaire de la plante, de l'altitude, de la latitude et des facteurs héréditaires de la plante. Un autre critère de production abondante du nectar est l'activité de butinage des abeilles elle-même car la production du nectar est un processus actif, stimulé chaque fois que le nectar est enlevé (Jean-Prost, 1987 et Crane, 1990), d'où la nécessité d'avoir de fortes colonies.

L'étude de la diversité floristique et de l'intensité de visites mettent en évidence le fait que :

- La présence d'espèces mellifères est un indicateur d'évaluation du potentiel mellifère.

- Les abeilles sélectionnent les espèces à visiter en fonction de leur diversité

- La majorité des espèces mellifères des deux zones est intensément butinée.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus